L’année 2025 de l’ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages !

Des dizaines de victoires inédites pour les animaux sauvages, de nouvelles forêts protégées en libre évolution, une mobilisation sans précédent contre le déclassement du loup… Retour en images et texte sur les principaux temps forts de l’ASPAS en 2025 !  

Pour les blaireaux 

Contre la barbarie du déterrage, pas moins de 41 nouveaux recours juridiques (!) ont été déposés par nos juristes et avocats en 2025. Dans les départements où justice est passée, on estime à près de 1 000 le nombre total de blaireaux sauvés de la terreur des pelles et des pinces ! Notre carte de France 2025, dévoilée fin novembre, permet d’apprécier en un coup d’œil la nette amélioration, depuis 2020, du sort de ces animaux martyrisés.  

L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages !
L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages ! 8

Au printemps, l’ASPAS a encore appelé à participer aux consultations publiques, département par département, pour dire NON à la prolongation de la chasse sous terre entre mai et septembre (ces maudites « périodes complémentaires » qui interviennent en pleine période d’apprentissage des jeunes…). Le 15 mai, la 4e Journée mondiale des blaireaux a permis de sensibiliser toujours plus de publics à la cruauté de la vénerie sous terre, avec une quarantaine d’évènements organisés aux quatre coins du pays, tous mis en avant cette année sur un site dédié créé en partenariat avec l’association Blaireau & Sauvage. Outre l’envoi de 86 kits pédagogiques « J’aime les blaireaux ! », permettant à près de 3 000 enfants de se familiariser avec les mœurs du plus gros mustélidé de France, un quiz grand public a aussi été lancé sur le web. 

Pour les renards et autres prétendus « nuisibles »

Grâce à la ribambelle de succès obtenus par l’ASPAS devant les tribunaux ces dernières années, le nombre de battues administratives à l’encontre des renards semble en chute libre, et c’est une excellente nouvelle ! Parmi les rares départements à faire fi de cette jurisprudence positive, la Seine-et-Marne s’est à nouveau fait condamner par le tribunal administratif de Melun, en octobre : une énième victoire pour les renards qui démontre, s’il en était encore besoin, que notre combat est tout sauf vain ! 

Côté « ESOD » (« Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts »), cet insupportable classement morbide contre lequel l’ASPAS mène une guerre acharnée depuis plus de 40 ans, le renard s’est vu partiellement déclassé dans l’Aveyron, la Haute-Loire et la Lozère, le Conseil d’État ayant reconnu le rôle écologique du prédateur pour réguler les campagnols. L’ASPAS s’est aussi félicitée de voir la justice empêcher la barbarie du déterrage dans 11 départements ! 

L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages !
L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages ! 9

La science a également été du côté du goupil en 2025, avec la publication des premiers résultats de l’étude CARELI, dans le Doubs, où 4 années de recherches ont permis de démontrer que l’abattage des renards ne protégeait pas mieux les poulaillers ! L’ASPAS a saisi cette opportunité pour relancer sa campagne de déclarations de NON-dégât auprès des éleveurs qui cohabitent bien avec les petits prédateurs, dans l’espoir d’inverser la macabre logique du classement « ESOD »… Plus de 600 personnes y ont répondu en l’espace de quelques jours, merci à elles !  

Grâce à notre recours devant le Conseil d’État, d’autres « ESOD » défendues par l’ASPAS ont également su tirer leur épingle du jeu, en particulier la martre des pins, désormais totalement déclassée dans les 26 départements qui la considéraient encore injustement comme « nuisible ». Historique !  

Pour les loups 

Actions en justice, communications ciblées, ciné-débats, journée spéciale « Avec les loups », appels à mobilisation citoyenne, interventions dans les médias, envois de kits pédagogiques dans les écoles… Contre la menace d’un affaiblissement de la protection des loups et contre les lobbies qui appellent à toujours plus de tirs létaux, l’ASPAS s’est battue avec férocité tout au long de l’année. Dans le Limousin, le cas particulier des louveteaux nés sur le plateau de Millevaches a aussi beaucoup mobilisé nos équipes compte tenu de leur patrimoine génétique exceptionnel.  

L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages !
L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages ! 10

Et nos actions portent leurs fruits ! Outre des annulations de tirs obtenues dans les Hautes-Alpes, les Hautes-Pyrénées et le Lot, deux belles victoires ont été remportées devant le Conseil d’État : en mai, contre le caractère supposément non protégeable des troupeaux bovins, puis en décembre, contre les tirs de défense autorisés dans les zones de recolonisation du loup. Cette nouvelle jurisprudence – elle aussi, historique ! – nous rend optimistes pour la suite : dorénavant, s’ils ne veulent pas voir leurs autorisations de tirs cassées par la justice, les préfets devront prendre en compte l’état de conservation de la population à l’échelle de leur département, et ça change tout !  

Pour les lynx et les ours 

Le 11 juin, à l’occasion de la Journée internationale du lynx, l’ASPAS a édité et relayé de nombreux nouveaux contenus (dépliant, visuels, quiz…) pour sensibiliser le public aux dangers qui guettent cette espèce toujours très menacée en France. Un tout nouveau kit pédagogique « J’aime les lynx ! » est venu compléter notre panoplie d’outils éducatifs déjà existants, un support dont ont déjà pu bénéficier une soixantaine d’écoles. Côté juridique, deux plaintes ont par ailleurs été déposées dans des affaires de braconnage. 

L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages !
L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages ! 11

Pour les ours aussi, l’ASPAS a poursuivi ses actions de sensibilisation auprès des publics, notamment à l’occasion de la Journée mondiale des ours, mais c’est surtout le procès des chasseurs impliqués dans la mort de l’ourse Caramelles qui aura dominé l’actualité ursine en 2025. L’ASPAS, qui faisait partie des nombreuses associations à s’être portées parties civiles dans cette gravissime affaire, a fortement plaidé pour que les battues de chasse soient strictement interdites dans les zones à ours.  

Contre les abus de la chasse  

Tuer plus de loups, piéger plus de « nuisibles », perpétuer la chasse 7 jours sur 7, créer une police de la ruralité… Loin de défendre l’intérêt collectif, le puissant lobby de la chasse en France cherche surtout à défendre les intérêts des chasseurs, comme l’a démontré le très réactionnaire « Manifeste pour la chasse » adressé aux maires de France, au printemps. La contre-offensive de l’ASPAS, lancée via un communiqué abondamment partagé sur les réseaux sociaux, nous a aussi permis de remettre en avant notre guide « Maires & Chasse », un outil pratique pour les élus qui veulent limiter la chasse sur leur commune. Ce support a aussi été largement diffusé lors du Salon des Maires, en novembre, où nous avons tenu un stand.   

L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages !
L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages ! 12

Contre la chasse anticipée aux cerfs (dès le mois de juin !), l’ASPAS a là aussi joué un rôle de lanceuse d’alerte en appelant à participer massivement à la consultation publique du ministère de l’Écologie. Un projet qui a fini par être abandonné, au vu de sa très grande impopularité ! Quant aux sangliers, dont les chasseurs ont scandaleusement obtenu la chasse 12 mois sur 12, l’ASPAS les aura au moins sauvés des battues à la moissonneuse-(ra)batteuse avec une victoire partielle devant le Conseil d’État.  

En 2025, plus de 90 nouveaux Refuges ASPAS ont été créés partout en France – dont celui de la famille de Morgan Keane, jeune homme tué par un chasseur dans son propre jardin en 2020 – permettant ainsi à de nombreux nouveaux propriétaires de libérer leurs terrains des méfaits de la chasse.  

Pour les forêts 

Grâce à la générosité de ses donatrices et donateurs, l’ASPAS a pu acquérir en 2025 pas moins de 54 nouveaux hectares de forêt dont certains dans la continuité directe de ses Réserves de Vie Sauvage® existantes, principalement dans le sud-est de la France. Ces nouveaux espaces protégés ont vocation, comme tous les autres, à rester en libre évolution sur le long terme, préservés de toute activité humaine dégradante.  

L’ASPAS remercie ici les nombreux bénévoles venus nous prêter main forte pour surveiller ces sites en période de chasse et sensibiliser les promeneurs de passage, notamment dans le cadre des opérations « Faune tranquille » 

L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages !
L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages ! 13

Plusieurs nouveaux projets de Havres de Vie Sauvage® – terrains appartenant à des particuliers, eux aussi engagés dans une démarche de protection forte – ont par ailleurs été menés en 2025, et devraient être labellisés par notre association courant 2026.  

Si la libre évolution progresse sur le terrain, elle marque aussi de plus en plus les esprits, grâce à toujours plus de sensibilisation menée par l’ASPAS auprès des élus, des collectivités et du grand public, comme à Marseille aux Rencontres départementales de la nature, ou à Paris, lors de la journée « Foutons la paix à la nature ! » organisée par les associations membres de la Coordination Libre Évolution (CLÉ). 

… et pour tous les autres !  

Nouvelles victoires pour les bouquetins du Bargy, les chamois du Doubs, des oiseaux menacés dans les Antilles, contre les mensonges du Chasseur Français ; justice pour les « ESOD » du Tarn, les animaux lâchés dans un cinéma par la Coordination rurale 87, les flamants roses tués pendant le tournage du film de Nicolas Vanier ; condamnation en appel de l’État sur l’usage des pesticides… 

L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages !
L'année 2025 de l'ASPAS : une année de succès pour les animaux sauvages ! 14

Impossible évidemment de citer ici l’intégralité des actions que nous avons menées au cours de l’année écoulée, ni de détailler la centaine d’événements organisés par nos bénévoles pour sensibiliser le public partout en France, mais pas d’inquiétude : vous retrouverez l’ensemble de nos actualités sur nos sites Internet, nos réseaux sociaux, dans nos newsletters mensuelles, sans oublier bien sûr Goupil, notre magazine trimestriel 100 % militant réservé à nos adhérents !  

Il nous reste à vous dire un immense MERCI à toutes et à tous pour votre infaillible soutien ; sans vos dons et adhésions, aucune de nos actions ne serait possible.   

En 2026, ne laissons pas la nature finir en chair à saucisse !  

Renouvelez votre soutien à l’ASPAS en 2026 !  

Toute (ré)adhésion effectuée dès à présent vaudra jusqu’au 31 décembre 2026. 

66 % de votre don est déductible de votre impôt sur le revenu dans la limite de 20 % de votre revenu imposable. Un don de 100 € ne vous coûte que 34 € après déduction fiscale. Pour être déductible de votre prochain impôt sur les revenus 2025, votre don doit impérativement nous parvenir avant le 31/12.

Photo d’en-tête © Fabrice Cahez

Inscription à la newsletter

X