Chasse interdite autour du Refuge ASPAS de la famille Keane !

Longtemps réclamé par l’ASPAS et les proches de Morgan Keane, un arrêté municipal a enfin été pris par le maire de Calvignac (46), le 16 janvier 2025, pour restreindre la pratique de la chasse sur tout le lieu-dit où le jeune homme de 25 ans avait été tué par un chasseur, dans son propre jardin, le 2 décembre 2020.  

A l’époque, l’ASPAS avait accompagné Rowan, le frère de Morgan, pour faire de la propriété familiale un Refuge ASPAS (une zone interdite à la chasse).  

Aujourd’hui, avec cet arrêté, l’interdiction de la chasse est effective sur le lieu-dit mais aussi dans une zone tampon de 200 mètres tout autour de la maison des Keane. C’est bien mais c’est encore insuffisant, quand on sait qu’une munition à gros calibre peut parcourir plus d’un kilomètre ! Par ailleurs, seule la chasse en battue est concernée par l’arrêté, les chasseurs individuels pourront donc continuer à pratiquer leur funeste loisir autour de la maison comme avant…  

La bonne nouvelle concerne en revanche la pérennité : l’arrêté, qui interdit les battues pendant toute la durée de la saison générale de chasse (soit de septembre à fin mars*), sera effectif chaque année

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Après Morgan, un sanglier tué dans le même jardin fin 2024…  

L’arrêté publié aujourd’hui n’est pas dû au hasard, il a fallu en effet attendre que survienne un nouvel incident gravissime sur cette même propriété endeuillée pour que l’élu se décide à agir : le 29 décembre 2024, alors que Rowan se trouvait chez lui, des chasseurs ont pénétré sur le refuge ASPAS pour y tuer un sanglier… Une affaire qui a suscité une profonde indignation, sur les réseaux sociaux, dans la presse, et qui a donné lieu à un dépôt de plainte à laquelle l’ASPAS s’est associée.  


*La date du 31 mars inscrite sur l’arrêté n’est pas anodine : elle correspond à la fin de la saison de chasse aux sangliers, contrairement au 28 février auparavant… Depuis quelques années maintenant, les chasseurs disposent en effet d’un mois supplémentaire pour continuer à traquer ces animaux, que ce soit en battue, à l’affût ou à l’approche. Qui dit un mois de chasse de plus, dit un mois de tranquillité en moins, pour la faune comme pour les riverains… 

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© Photo d’en-tête : Richard Holding

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