Loup

Le retour naturel de ce grand prédateur en France n’est pas passé inaperçu, autant pour ses partisan-e-s que pour ses détracteurs et détractrices. Sujet passionnel s’il en est, le loup fait souvent la « une » des médias.

LA RAISON DE NOTRE COMBAT

Aujourd’hui, la population de loups est estimée à plus de 900 individus – un nombre toujours trop faible pour garantir la survie de l’espèce sur le long terme. La protection des loups en France est donc toujours d’actualité.

Protégeons les loups !

L’ASPAS s’oppose fermement et juridiquement aux tirs de loups autorisés par le ministère de la Transition écologique. Elle demande par ailleurs au ministère d’anticiper l’arrivée du loup dans chaque région a en mettant en place un système d’aide préventive : financement de l’acquisition de chiens patous, travail de formation aux différentes techniques de protection…

Historique de la campagne

Pendant plus de 30 ans, la France a connu ses paysages sans loups. Grâce à une petite population provenant d’Italie, ils ont regagné progressivement la France par les Alpes à partir de la fin des années 1980. Il faut toutefois attendre novembre 1992 avant d’enregistrer une première observation officielle, dans le Parc national du Mercantour.

 

La capacité de dispersion des loups est telle qu’en l’espace d’une trentaine d’années, ils ont pu reconquérir un territoire allant des Pyrénées à la Lorraine en passant par la région Auvergne-Rhône-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Ces grands prédateurs gagnent du terrain, mais cela n’est pas sans se confronter aux vindictes de plus en plus fortes des anti-loups.

1979
1987
1989
1990
1992
2000
2007
2014
2016
2020

1979

Le loup gris est protégé par la Convention de Berne

1987

Première brochure ASPAS de sensibilisation

1989

L’ASPAS intente un procès : donner un statut juridique au loup. Le loup gris est protégé en France

1990

Le France ratifie le traité de Berne : le loup devient espèce protégée

1992

Un loup est aperçu dans le Parc du Mercantour

2000

Campagne ASPAS « Sauvons les loups » menacés par un plan de zonage qui conduirait à leur disparition

2007

13 avril 2007 : Les tirs létaux sont autorisés par l’arrêté ministériel. Les premiers d’une longue liste.

2014

Création de CAP Loup

2016

Mise en place de l’action Vigiloup

2020

Le seuil des tirs létaux augmente : aujourd’hui, il est légal de tuer une centaine de loup

La cohabitation : une nécessité pour la survie de l'espèce

Chaque année, un nombre de loups pouvant être tués est plafonné par l’État français. Ce dernier est passé de quarante-trois loups – plafond fixé par l’État le 21 décembre 2018 – à une centaine de loups le 12 juillet 2019. En 2021, les plafonds augmentent encore. L’arrêté du 23 octobre 2020 adopté par le Ministre de l’Écologie porte ainsi le taux de loups pouvant être abattus à 19 % voire 21 % de la population de loups en France.

Ces grands prédateurs sont notamment mal perçus par une partie du monde agricole. Le retour du loup implique une préoccupation nouvelle pour les éleveurs qui ont souvent appris leur métier dans une France qui en était dépourvue. Mais il existe des mesures de protection des troupeaux ayant fait leurs preuves et prises en charge par l’État. Depuis peu, certains chasseurs aussi montent au créneau : les loups « voleraient » leur gibier !

 

Pour l’ASPAS, la cohabitation peut fonctionner, mais les éleveurs et les bergers doivent adapter leurs pratiques et l’image du loup doit être réhabilitée par les pouvoirs publics. Le loup est un des animaux sauvages préférés des français : la conscience collective évolue… Suivons-là. 

Les actions de l’ASPAS

Dès leurs premiers pas sur le sol français, l’ASPAS s’est occupée de ce dossier. C’est en partie grâce à nos actions que le loup a pu devenir une espèce protégée en France. L’ASPAS a fait annuler de nombreux arrêtés de tirs de loups et sauvé de nombreuses vies.

L’ASPAS continue à mener juridiquement ses combats. En 2020, à cause de la nouvelle augmentation du plafond et de la poursuite de la politique de gestion par le tir, deux recours ont été déposés devant le Conseil d’État, l’un contre l’arrêté du 23 octobre 2020 fixant le protocole des tirs contre les loups, l’autre contre celui adopté le même jour fixant le nombre maximum de spécimens de loups pouvant être « détruits » (19 % à 21 % de la population) chaque année. Ces recours demandent l’annulation de ces arrêtés, mais proposent également au Conseil d’État de poser une « question préjudicielle » à la Cour de Justice de l’Union Européenne sur l’interprétation de la directive « Habitats ».

L’ASPAS sensibilise le grand public aux bienfaits du retour du loup en France et aux solutions existantes face aux contraintes imposées aux éleveurs par sa présence. Elle collabore également avec des éleveurs et bergers cohabitant harmonieusement avec le loup ainsi qu’avec des chercheurs et experts scientifiques afin de renforcer les études encore trop peu présentes.

Le loup : un présumé coupable

Imaginez une justice qui condamne les individus avant qu’ils ne commettent un délit, sans même savoir s’ils commettront vraiment un délit. C’est exactement ce que subissent les loups, espèce pourtant protégée en France comme en Europe. Pour les animaux, le délit de sale gueule est reconnu par l’État !

Depuis leur retour sur le sol français, l’ASPAS a participé activement à la redécouverte de ces canidés emblématiques auprès de l’opinion publique grâce à ses brochures et dépliants, ses campagnes et son magazine Goupil.