Consultations publiques : dites NON au déterrage des blaireaux !

Chaque année, certaines préfectures permettent une ouverture anticipée de la chasse par déterrage des blaireaux, et ce parfois dès le 15 mai… en pleine période d’élevage des jeunes ! Pour que cesse cette pratique cruelle d’un autre âge, l’ASPAS vous invite à vous exprimer via les consultations publiques organisées dans chaque département concerné. Vous retrouvez sur cette page pratique l’ensemble des consultations en cours ainsi qu’un argumentaire général pour vous aider à y participer. Merci pour votre mobilisation !

Pourquoi il est important de se mobiliser

La saison de chasse générale court de septembre à février, mais pour les blaireaux, l’horreur peut commencer dès le printemps. En effet, la loi prévoit que des périodes complémentaires de vénerie sous terre peuvent être autorisées par arrêté préfectoral dès le 15 mai

Avant toute publication d’arrêté autorisant l’ouverture d’une période complémentaire de vénerie sous terre, la préfecture doit organiser une consultation publique : l’ASPAS vous encourage fortement à y participer, car si les avis sont suffisamment nombreux et motivés, ils peuvent potentiellement être pris en compte par les préfets et faire modifier l’arrêté.

Et même si les préfets n’en tiennent finalement pas compte, il est inconcevable de laisser toute la place aux arguments fallacieux des chasseurs… Plus les citoyens manifesteront leur opposition à ce mode de chasse barbare à l’aide d’arguments scientifiques, plus notre demande de réforme sera audible et légitime !

Les consultations en cours :

  • CORRÈZE (19) : la préfecture veut autoriser l’ouverture de la vénerie sous terre à partir du 1er juillet 2025. Dites NON au ce projet en participant à la consultation publique sur ce projet avant le 25 juin. La note de présentation est disponible ici. Pour participer, écrivez à pref-environnement@correze.pref.gouv.fr

  • HAUTE-MARNE (52) : jusqu’au 22 juin 2025, participez à la consultation publique pour dire NON à la période complémentaire de vénerie sous terre du 1er juillet au 14 septembre 2025 proposé par la préfecture de Haute-Marne. Une note de présentation est disponible ici. La fédération des chasseurs a également rédigé une note, à lire ici, portant le logo de la préfecture. Pour participer, écrivez à ddt-sef-consultation-venerie@haute-marne.gouv.fr

Vous avez été informés d’un projet d’arrêté de déterrage dans votre département qui ne figure pas sur cette page ? Contactez-nous à communication[AT]aspas-nature.org pour que nous le rajoutions à la liste !


Les consultations terminées :

ARDENNES (08) : avant le 21 mai, participez à la consultation publique pour dire NON à la période complémentaire de vénerie sous terre que veut autoriser le préfet dès le 01 juin 2025 ! Projet d’arrêté à lire ici, note de présentation ici. Pour participer, écrivez à ddt-chasse@ardennes.gouv.fr

ALLIER (03) : avant le 15 mai, participez à la consultation publique pour dire NON à la vénerie sous terre ce printemps et au printemps 2026 ! Le préfet projette en effet d’autoriser à nouveau cette barbarie dès le 1er juillet 2025, puis l’année prochaine du 15 mai au 30 juin. Le projet d’arrêté est à lire ici. La note de présentation est disponible ici. Pour déposer votre avis, écrivez à se-consultation@allier.gouv.fr

CANTAL (15) : jusqu’au 11 juin 2025, participez à la consultation publique pour dire NON à deux périodes complémentaires de vénerie sous terre que veut autoriser le préfet pour la campagne 2025/2026. Vous pouvez consulter le projet d’arrêté ici. Pour déposer votre avis, rendez-vous sur ce lien ou répondez par courrier postal à l’adresse indiquée en bas de la page de consultation publique.

CHARENTE-MARITIME (17) : le préfet veut autoriser une période complémentaire de vénerie sous terre des blaireaux ce printemps, dès le 1er juin ! Le projet d’arrêté est visible ici et la note de présentation accessible ici. Dites NON au déterrage en participant à la consultation publique avant le 28 mai ! Ecrivez à ddtm-rcfs@charente-maritime.gouv.fr.

CHER (18) : jusqu’au 3 juin, participez à la consultation publique pour dire NON à la période complémentaire de vénerie sous terre que veut autoriser le préfet du Cher dès le 15 juin. Note de présentation disponible ici, projet d’arrêté ici. Pour envoyer votre message, écrivez à ddt-contribution-environnementale@cher.gouv.fr

CREUSE (23) : avant le 13 juin, dites NON à la période complémentaire de vénerie sous terre que le préfet souhaite autoriser dès le mois de juin et jusqu’au 14 septembre 2025. Le projet d’arrêté est à lire ici et la note de présentation est disponible ici. Pour participer à cette consultation publique, écrivez à ddt-chasse@creuse.gouv.fr

EURE (27) : avant le 21 mai, dites NON au projet d’arrêté qui prévoit une période complémentaire de vénerie sous terre dès le 28 mai ! Vous pouvez consulter la note de présentation ici. Pour vous opposer à ce projet, écrivez à ddtm-sebf-mnfc-chasse@eure.gouv.fr ou répondez par courrier postal à l’adresse indiquée en bas de la page de consultation publique.

EURE-ET-LOIR (28) : avant le 19 mai, participez à la consultation publique proposée par la préfecture d’Eure-et-Loir et dites NON au projet d’arrêté relatif à l’ouverture anticipée de la vénerie sous terre du blaireau pour une période complémentaire du 1er juin au 14 septembre 2025. Le projet d’arrêté est disponible ici, et la note de présentation est à lire ici. Pour donner votre avis, écrivez à ddt-consultations-publiques@eure-et-loir.gouv.fr

FINISTERE (29) : avant le 21 mai, dites NON au projet d’arrêté qui prévoit une période complémentaire de vénerie sous terre à partir du 1er juin 2026 ! Vous pouvez consulter la note de présentation ici. Pour vous opposer à ce projet, écrivez à pref-consultation@finistere.gouv.fr ou répondez par courrier postal à l’adresse indiquée en bas de la page de consultation publique.

GIRONDE (33) : le préfet veut autoriser une période complémentaire de vénerie sous terre des blaireaux cet été, du 1er juin au 14 septembre 2025 ! Dites NON à cette chasse barbare en participant à la consultation publique avant le 7 juin ! Projet d’arrêté à lire ici et note de présentation sur ce lien. Déposez votre avis sur ce lien ou répondez par courrier postal à l’adresse indiquée en bas de la page de consultation publique.

ILLE-ET-VILAINE (35) : un projet d’arrêté spécifique, soumis à consultation publique jusqu’au 9 mai, prévoit une ouverture de la période complémentaire de vénerie sous terre dès le 1er juin 2025 ! Un document (annexe 3) a été mis à disposition pour justifier cette décision… Une note de présentation très succincte est disponible ici. Pour vous opposer à ce projet, déposez votre avis depuis la page des consultations publiques de la préfecture. Lien direct vers le formulaire ici.

INDRE-ET-LOIRE (37) : avant le 12 juin 2025, dites NON aux périodes complémentaires de vénerie sous terre que veut autoriser le préfet dès le 1er juillet 2025, puis le 15 juin 2026 !
Les informations pour participer à la consultation publique sont disponibles ici. Le projet d’arrêté est disponible ici. Pour participer, écrivez à ddt-sern@indre-et-loire.gouv.fr

LOIRE (42) : avant le 9 mai à 18h, répondez à la consultation publique pour vous opposer au projet d’arrêté du préfet qui prévoit d’autoriser une période complémentaire de vénerie sous terre entre le 1er juin et le 15 août 2025 ! Notre de présentation disponible ici. Pour déposer votre avis, c’est ici.

LOIRE-ATLANTIQUE (44) : le préfet prévoit d’autoriser une période complémentaire de vénerie sous terre la saison prochaine (2025-2026), à partir du 15 mai 2026 ! Dites NON à ce projet en participant à la consultation publique avant le 24 avril 2025 . Note de présentation à lire ici. Projet d’arrêté à lire ici.

LOT (46) : avant le 6 mai, dites NON à la période complémentaire de vénerie sous terre que veut autoriser le préfet dans ce département du 15 juin à l’ouverture générale de la chasse en septembre. Une note de présentation est disponible ici, le projet d’arrêté ici. Pour déposer votre avis, rendez-vous sur la plateforme en ligne (nécessite l’ouverture d’un compte FranceConnect).

LOT-ET-GARONNE (47) : jusqu’au 9 mai, dites NON à la période complémentaire de vénerie sous terre que veut autoriser le préfet ce printemps ! La date d’ouverture ne sera connue qu’au moment de l’adoption de l’arrêté, mais quoiqu’il en soit, l’ouverture anticipée de chasse n’est en aucun cas justifiée ! Une note de présentation est disponible ici. Pour lire le projet d’arrêté, c’est ici.
Pour déposer votre avis, écrivez à ddt-se-fcn@lot-et-garonne.gouv.fr ou courrier postal (adresse indiquée en bas de la note de présentation).

LOZERE (48) : avant le 28 mai, participez à la consultation publique pour dire NON à la période complémentaire de vénerie sous terre que veut autoriser le préfet à partir du 1er juillet 2025 ! Le projet d’arrêté est disponible ici. Aucune justification n’est fournie dans la note de présentation !
Pour déposer votre avis, c’est ici.

MAINE-ET-LOIRE (49) : avant le 28 mai, participez à la consultation publique pour dire NON à la période complémentaire de vénerie sous terre que veut autoriser le préfet cette année ! Attention, deux périodes sont concernées : l’une cette année, à partir du 1er juillet, l’autre l’année prochaine, à partir du 15 mai… Le projet d’arrêté est à consulter ici, et la note de présentation ici. Pour participez, écrivez à fcer.seeb.ddt-49@equipement-agriculture.gouv.fr.

MARNE (51) : le préfet prévoit d’autoriser une période complémentaire de vénerie sous terre la saison prochaine (2025-2026), à partir du 15 mai 2026 ! Dites NON à ce projet en participant à la consultation publique avant le 30 avril 2025 à 18h. Note de présentation (qui n’en est pas une !) à lire ici. Projet d’arrêté à lire ici.

MEUSE (55) : le préfet prévoit d’autoriser une période complémentaire de vénerie sous terre la saison prochaine (2025-2026), à partir du 15 juin 2025 ! Dites NON à ce projet en participant à la consultation publique avant le 30 avril 2025. Note de présentation à lire ici. (aucune justification n’est donnée quant au déterrage des blaireaux !). Projet d’arrêté à lire ici.

MORBIHAN (56) : une période complémentaire de vénerie sous terre risque d’être autorisée dès le 1er juin 2025 ! Opposez-vous à ce projet en participant à la consultation publique avant le 15 mai. Une note d’information a été mise à disposition, à consulter ici. A noter dans ce département que la préfecture publie les résultats d’autopsie de 36 blaireautins tués par les chasseurs en 2023 pour savoir ce qu’ils avaient dans le ventre !… Ces données veulent démontrer que le sevrage est terminé en juin, or sevrage ne veut pas forcément dire autonomie des blaireaux, qui, dans certains cas, peuvent être toujours dépendants de leurs parents jusqu’à l’automne !

NIEVRE (58) : ATTENTION ! Deux projets d’arrêtés sont soumis à consultation publique, jusqu’au 8 mai, concernant deux périodes différentes de vénerie sous terre… Le premier prévoit d’ouvrir cette chasse entre le 15 mai et le 30 juin 2025 ! Le second est une prolongation de la période complémentaire du 1er juillet au 14 septembre 2025 ! Une note de présentation commune pour ces deux projets d’arrêtés est disponible ici. Pour déposer votre avis, écrivez à ddt-sefb-consultation-du-public@nievre.gouv.fr

PAS-DE-CALAIS (62) : la préfecture projette d’autoriser une période complémentaire de vénerie sous terre à partir du 1er juin 2025 ! Dites NON à ce projet en participant à la consultation publique avant le 5 mai 2025. Note de présentation à lire ici. Projet d’arrêté à lire ici.

PUY-DE-DÔME (63) : jusqu’au 5 juin 2025, participez à la consultation publique pour dire NON à deux périodes complémentaires de vénerie sous terre que veut autoriser le préfet pour la campagne 2025/2026 ! Projet d’arrêté à lire ici et note de présentation ici. Pour participer, envoyez votre message à : ddt-chasse@puy-de-dome.gouv.fr.

PYRÉNÉES-ATLANTIQUES (64) : la préfecture projette d’autoriser une période complémentaire de vénerie sous terre à partir du 1er juillet 2025 ! Dites NON à ce projet en participant à la consultation publique avant le 29 avril 2025. Note de présentation à lire ici. Projet d’arrêté à lire ici.

SAONE-ET-LOIRE (71) : la préfecture veut autoriser une période complémentaire de vénerie sous terre à partir du 15 juin 2025. Infos concernant la consultation publique ICI. Répondez avant le 14 mars via le formulaire en ligne disponible ICI.  

SARTHE (72) : le préfet veut autoriser l’ouverture de la vénerie sous terre à partir du 1er juillet 2025. Dites NON au ce projet en participant à la consultation publique avant le 3 juin. La note de présentation est disponible ici, le projet d’arrêté ici. Pour participer, écrivez à ddt-bcp@sarthe.gouv.fr.

HAUTE-VIENNE (87) : avant le 6 juin 2025, participez à la consultation publique pour dire NON à la période complémentaire de vénerie sous terre que veut autoriser le préfet dès le 14 juin 2025 ! Vous pouvez consulter le projet d’arrêté à lire ici ainsi que la note de présentation sur ce lien. Pour participer, envoyez votre message à : chasse.ddt-87@equipement-agriculture.gouv.fr ou répondez par courrier postal à l’adresse indiquée en bas de la page de consultation publique.

Des arguments à reprendre et à personnaliser

Ci-dessous, l’ASPAS met à votre disposition une série d’arguments généraux en défaveur de la vénerie sous terre.

Chaque département ayant ses problématiques propres, votre contribution aura encore plus de poids s’il tient compte des situations locales. Pour cela, n’hésitez pas à vous aider des arguments fournis par l’association AVES qui propose un décryptage détaillé de chaque projet d’arrêté préfectoral.

La période complémentaire de chasse sous terre du blaireau, ou vénerie sous terre, est une pratique cruelle, barbare et non sélective, indigne d’un pays qui se prétend « civilisé ».

Cette chasse cruelle a lieu pendant la période d’allaitement, de sevrage et d’élevage des jeunes, ce qui est catastrophique pour une espèce à faible taux de reproduction.

Une espèce fragile dont on ne connaît pas les populations exactes 

Aucune donnée scientifique sérieuse relative à la population de blaireaux n’est fournie, et les recensements de terriers, lorsqu’ils ont lieu, ne distinguent pas terriers principaux et secondaires, ce qui augmente artificiellement les effectifs estimés. Or, les destructions vont avoir lieu pendant plusieurs mois, et alors que la période de dépendance des jeunes blaireautins n’est pas terminée (de mars à l’automne), ce qui est éthiquement insoutenable et catastrophique pour une espèce à faible taux de reproduction (une femelle a en moyenne seulement 2,3 jeunes/an).

Un véritable acharnement !

Le blaireau est un animal particulièrement impacté par les collisions routières. Espèce chassable jusqu’à fin février, le blaireau peut également subir des battues administratives. Autoriser une période complémentaire de déterrage à partir du 15 mai ne fait qu’accentuer l’acharnement contre cette espèce discrète et nocturne.

Des dégâts faibles et évitables

Les informations concernant les dégâts causés par les blaireaux ne sont pas précises. Les dégâts agricoles imputés à cette espèce sont très localisés (essentiellement en lisière de forêt), et sont souvent confondus avec les dégâts, autrement plus importants, provoqués par les sangliers. Ils peuvent être évités par des mesures de protection des cultures ou d’effarouchement, comme l’installation d’un fil électrique ou l’utilisation d’un produit répulsif. Ces systèmes ont fait leurs preuves dans le Bas-Rhin, par exemple, où les blaireaux ne sont pas chassés (pour en savoir plus, cliquez ici).  

Le déterrage peut favoriser la dispersion de la tuberculose bovine

La vénerie sous terre n’est d’aucune utilité pour lutter contre la tuberculose bovine ; au contraire, elle ne ferait que contribuer à son expansion ! C’est la raison pour laquelle, dans les zones à risque, un arrêté ministériel du 7 décembre 2016 interdit « la pratique de la vénerie sous terre pour toutes les espèces dont la chasse est autorisée en raison du risque de contamination pour les équipages de chiens ». La tuberculose bovine est une maladie d’origine agricole, transmise à beaucoup d’animaux sauvages dont les blaireaux qui peuvent ensuite devenir un réservoir. Depuis 2001, la France est considérée comme « officiellement indemne de tuberculose bovine » par l’Union européenne, malgré la persistance chaque année d’une centaine de foyers en élevage.

Le blaireau, une espèce protégée ailleurs en Europe 

Le déterrage porte une atteinte supplémentaire à une espèce pourtant garante d’une biodiversité riche et d’une nature préservée. Elle est protégée chez nos voisins anglais, belges et néerlandais, et fait l’objet d’une attention particulière par la Convention de Berne.

La vénerie sous terre, cruelle pour les blaireaux et cruel pour les chiens 

Maintenus prisonniers pendant des heures sous terre pendant que les chasseurs manipulent pelles, pioches et barres à mine pour saccager leur terrier, les blaireaux visés par le loisir de la vénerie subissent un état de stress énorme. Une fois atteints, les animaux sont violemment extirpés de leur “maison” à l’aide de grandes pinces, puis mis à mort par fusil ou arme blanche (s’ils ne sont pas déjà morts de stress ou tués par les chiens sous terre…) 

Introduits parfois de force dans les galeries, les chiens de chasse sont incités à acculer les blaireaux au fond de leur terrier, s’exposant ainsi aux griffes puissantes des mustélidés qui cherchent à se défendre. Inversement, les chiens les plus vaillants et hargneux dont les chasseurs n’ont aucune maîtrise sous terre, peuvent déchiqueter vivants les petits blaireaux. Dans un cas comme dans l’autre, la vénerie sous terre est source de souffrance animale. 

La vénerie sous terre est une chasse non-sélective

Par la destruction des terriers de blaireaux, la vénerie sous terre porte potentiellement atteinte à d’autres espèces animales. Les terriers peuvent en effet servir de gîte à d’autres animaux, notamment les renards, mais aussi des espèces protégées comme le chat forestier, la loutre (si le terrier est proche d’une zone humide), certaines variétés de chauve-souris, d’amphibiens et de reptiles. 

La période complémentaire de déterrage tue les blaireautins  

Par ailleurs, la loi interdit aux chasseurs de tuer les “petits” des mammifères chassables, or chaque année, de l’aveu même des chasseurs, de nombreux blaireautins succombent à l’atrocité de la vénerie sous terre. En effet, une fois envoyés sous terre, les chiens échappent à la maitrise des chasseurs et blessent ou tuent directement des petits.

Dans sa récente décision du 28 juillet 2023, le Conseil d’Etat rappelle l’interdiction de tuer les “petits” de blaireaux, étant entendu qu’un “petit”, au sens scientifique, est celui qui n’est pas en mesure de se reproduire et donc de contribuer au renouvellement de l’espèce. Le Conseil d’Etat a rappelé que le préfet est tenu de s’assurer, au regard des circonstances locales, « qu’une telle prolongation [de la vénerie sous terre] n’est pas de nature à porter atteinte au bon état de la population des blaireaux ni à favoriser la méconnaissance, par les chasseurs, de l’interdiction légale de destruction des petits blaireaux ». Or, pendant la période complémentaire (de mars à septembre), les petits sont encore dépendants des parents (période de sevrage et d’élevage des jeunes) et, en tout état de cause, ne sont pas en âge de se reproduire, et donc de participer au renouvellement de l’espèce. Sur la base de cette argumentation, de nombreux tribunaux ont suspendus/annulés les arrêtés autorisant les périodes complémentaires de vénerie sous terre.

Citons par exemple : 

  • Tribunal administratif d’Amiens, décision n°2102956 du 28 décembre 2023 (Somme
  • Tribunal administratif de Caen, décision n°2201342, 2201597 du 24 novembre 2023 (Orne
  • Tribunal administratif de Poitiers, décision n°2101751 du 19 octobre 2023 (Vienne

Merci pour votre mobilisation !

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