LA RAISON DE NOTRE COMBAT
Lorsque l’ASPAS a fait le choix de prendre le renard pour emblème, il y a 40 ans, c’était quelque peu gonflé. Le renard était en effet perçu à l’époque comme une sale bête enragée voleuse de poules. Les campagnes que nous avons menées toutes ces années ont permis de faire évoluer la perception que le grand public se fait du canidé.
Protégeons les renards !
L’ASPAS demande officiellement le déclassement du renard de la liste des « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » dans tous les départements français et l’interdiction de sa chasse en dehors de la période d’ouverture générale de la chasse (mi-septembre à fin février).
Historique de la campagne
Le renard est un maillon important de la chaine alimentaire, en ce qu’il préserve l’équilibre entre prédateurs et proies. Également friand de végétaux, il participe à la dissémination des graines de diverses essences d’arbres par ses déjections. Chaque année, un renard est en effet capable d’attraper jusqu’à 6000 petits rongeurs qui détruisent les cultures et permet en ce sens d’éviter l’utilisation de produits toxiques néfastes à l’environnement pour la lutte contre les rongeurs. Le renard est donc un allié important pour les agriculteurs et représente une solution gratuite et non polluante. Enfin, en tant que charognard, il participe à l’élimination des animaux malades et des cadavres. Il freine ainsi les possibles propagations d’épidémies ou l’expansion de la borréliose de Lyme.
Malgré toutes ses qualités écologiques et son rôle d’auxiliaire pour les paysans, le renard est un animal non grata pour certaines personnes Il est jugé « susceptible d’occasionner des dégâts » et de ce fait est l’objet d’une véritable traque. Chasse, battues administratives, tirs de nuit, piégeage, déterrage… au total, entre 600 000 et un million de renards sont tués chaque année en France. Cette destruction organisée, sans aucun quota, s’apparente à un véritable massacre aussi impitoyable qu’injustifié.
1988
Création de la liste officielle des espèces « nuisibles » sur laquelle figure le renard (entre 90 et 92 départements le classent ainsi chaque année)
1989
Lancement de l’Action Renard par l’ASPAS et édition de la brochure « Le renard et la rage »
1990
Campagne de vaccination orale des renards contre la rage dans 22 départements
2001
Le Journal Officiel annonce que la rage vulpine a disparu de France
2002
L’Année du Renard pour l’ASPAS
2014
Manifestation contre le massacre des renards dans le Nord durant les “Ch’tis fox days”.
2015
Lancement de la campagne juridique contre les arrêtés préfectoraux autorisant des tirs de nuit de renards.
2016
Le renard passe de « nuisible » à « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » (ce qui ne change rien à son sort)
2017
Colloque renard organisé par l’ASPAS et adoption de 5 motions. Télécharger le pdf
2019
Demande de déclassement de la liste des « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » adressée au ministère de la Transition écologique par l’ASPAS, One Voice et Anymal.
2020
Démarrage de la campagne territoriale ESOD dont l’objectif est d’amener la preuve en préfecture (via les CDCFS) de la « non nuisibilité » du renard (récolte de déclarations de non-dégât en vue du renouvellement en 2023 de la liste triennale du classement ESOD, actions envers les maires, sensibilisation des citoyens et argumentaires en faveur de la cohabitation).
2021
- Juillet 2021 : Suite au recours en Conseil d’État contre l’arrêté ministériel classant les espèces pour la période 2019-2021, déclassement du renard dans 4 départements (91,78, 77 et une partie des Vosges)
- Novembre 2021 : Report de la liste triennale à 2023, justifié par les élections présidentielles.
Les actions de l’ASPAS
- Des procédures juridiques pour faire sortir le renard de la liste des ESOD, sanctionner les tirs de nuit, etc.
- Des campagnes de sensibilisation (pétition, expositions adulte & jeune public, brochures, articles scientifiques, etc.)
- Le plaidoyer politique : sensibilisation des élus locaux, parlementaires et ministères.
Agir à nos côtés
« #Renards.Nuisibles,vraiment ?! »
Si vous êtes agriculteur, aviculteur, forestier, éleveur ou propriétaire d’un élevage domestique, et favorable à la présence du renard, envoyez votre témoignage à l’ASPAS en remplissant une déclaration de non-dégât. Vous pourrez y insister sur le fait que vous ne subissez aucun ou peu de dommages car votre exploitation est correctement protégée (clôture, effarouchement, autres astuces). Votre témoignage nous sera très utile, notamment dans le cadre de notre volonté de déclasser le renard de la liste mortifère des ESOD !
Proposer à votre maire de demander au préfet de supprimer de la liste Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts (ESOD) les espèces classées sur sa commune mais également de transmettre les déclarations de non-dégât à ses administrés. Pour vous aider voici une lettre type.
L’ASPAS sensibilise l’opinion publique à l’utilité de chaque espèce animale à travers ses brochures, ses campagnes et son magazine Goupil.