Ours

A l’instar des loups, les ours bruns, pourtant protégés par la loi, restent mal perçus par une partie de la population française.

LA RAISON DE NOTRE COMBAT

Jadis présent sur la quasi-totalité du territoire français, l’ours, victime d’une chasse intensive tout au long des XIXème et XXème siècles s’est progressivement cantonné dans les massifs montagneux. Aujourd’hui on ne dénombre qu’une cinquantaine d’individus dans le massif pyrénéen.

L’ours, un précieux gardien du Vivant

L’ours a beau être aujourd’hui strictement protégé par la loi, certaines activités humaines peuvent constituer la principale menace pour cette espèce qui se remet à peine de sa quasidisparition en France au cours du 20e siècle. 
L’État doit mieux garantir la protection de ce grand plantigrade dont la population demeure très fragile dans le massif pyrénéen.

Historique de la campagne

1924
1972
1992
1994
1995
2004
2012
2018
2019
2020
2021

1924

Dernier ours dans les Alpes abattu

1972

Interdiction totale de la chasse à l’Ours brun dont les battues administratives

1992

21 mai 1992 : L’espèce est protégée par la Directive européenne 92/43/CEE

1994

L’ourse Claude est abattue au cours d’une battue en vallée d’Aspe

1995

Population considérée au bord de l’extinction : il ne reste que 5 individus dans les Pyrénées, dont une seule femelle

2004

1er novembre 2004 : Cannelle, dernière femelle représentante de la souche pyrénéenne est abattue par un chasseur lors d’une battue au sanglier.

2012

La France est mise en demeure par l’Union Européenne pour manquement à ses obligations de protection de l’espèce

2018

Des bénévoles de l’ASPAS visitent 11 estives en Ariège. Octobre 2018 : Deux ourses slovènes ont été lâchées en Béarn.

2019

L’ASPAS s’oppose à l’effarouchement des ours. Plus de 25 estives ariégeoises sont visitées par des bénévoles.

2020

  • 9 juin 2020 : Un ours est braconné en Ariège. L’ASPAS organise une Marche blanche en lien avec d’autres associations.
  • Eté 2020 : l’ASPAS demande au tour de France de ne plus diffuser d’images de tag anti-ours 
  • 11 sorties sur les estives sont organisées par la délégation ASPAS de l’Ariège.

2021

  • Eté 2021 : l’ASPAS demande de nouveau au tour de France de ne plus diffuser d’images de tag anti-ours
  • 20 novembre 2021 : Caramelles est abattue par un chasseur dans la réserve du mont Valier à Seix en Ariège.
  • Décembre 2021 : l’ASPAS intègre le réseau Ours Brun en tant que personne morale
  • Décembre 2021 : l’ASPAS porte plainte contre le chasseur qui a tué Caramelles

Les ours bruns : des plantigrades en sursis

L’ours est une espèce protégée (Convention de Washington ; Convention de Berne ; Directive Habitats 92/43/CEE ; arrêtés ministériels du 23 avril 2007 et du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d’extinction en France), classée « en danger critique » d’extinction en France, par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Le débat quant à sa présence dans les Pyrénées se fait toutefois de plus en plus sensible. Les difficultés de coexistence avec l’ours aujourd’hui viennent principalement de l’opposition de certains éleveurs qui savent se faire entendre. Mais la cohabitation est possible et correspond au souhait du plus grand nombre. Alors même que 84 % des Français souhaitent le maintien d'une population d'ours dans les Pyrénées (source IFOP 2018), le 27 juin 2019 est paru pour la première fois un arrêté ministériel autorisant leur effarouchement dans les Pyrénées. En l’absence d’encadrement précis et de démarche scientifique de cette pratique cette dernière peut impacter la survie de la population d’ours. Malgré la mise en garde des scientifiques du Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) et une écrasante majorité d’opposants au projet, les « mesures expérimentales » d’effarouchement contre les ours ont repris en 2020.

Les actions de l’ASPAS

Agir à nos côtés

Si vous êtes agriculteur, professionnel ou amateur, aviculteur, forestier, éleveur, et favorable à la présence de l’ours, envoyez votre témoignage à l’ASPAS. Vous pouvez insister sur le fait que vous ne subissez aucun ou peu de dommages car votre exploitation est correctement protégée. Votre témoignage nous sera très utile ! Vous pouvez l’envoyer par mail, par courrier ou remplir le formulaire prévu à cet effet.

L’ASPAS sensibilise l’opinion publique à l’utilité de chaque espèce animale à travers ses brochures, ses campagnes et son magazine Goupil.