Nuisibles

Renards, fouines, martres, belettes, corneilles, corbeaux freux, étourneaux, pies, geais : tous ont le malheureux point commun de figurer malgré eux sur la nouvelle « liste de la mort » du Ministère, établie tous les 3 ans.

La raison de notre combat

Renards, fouines, martres, belettes, corbeaux freux, corneilles noires, geais des chênes, étourneaux sansonnets et pies bavardes… Ils sont 4 mammifères et 5 oiseaux à figurer sur la liste des « nuisibles » ou « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » en France.  Car depuis l’été 2016, après d’habiles glissements sémantiques, l’administration a contourné le terme « nuisible». Reste que ce sordide classement établi tous les 3 ans par le Ministère en charge de l’écologie autorise toujours les chasseurs et les piégeurs à détruire ces animaux tout au long de l’année et sans quota.  

 

Ces animaux sont officiellement accusés de commettre des dégâts sur les activités agricoles, d’élevage ou sur la faune et la flore sauvages. Mais en réalité on reproche à nombre de ces animaux d’exercer une prédation sur les gibiers d’élevage destinés aux chasseurs, inadaptés à la vie sauvage (faisans, perdrix, lapereaux…).

 

Le ministère de la Transition écologique, n’a décidément d’yeux et d’oreilles que pour le lobby chasse, et continue à tourner le dos aux associations de protection animale qui ne cessent de dénoncer l’absurdité de tels classements, qui vont à l’encontre de toutes les études scientifiques sérieuses. Si l’on se fie aux bilans de piégeage réalisés de 2015 à 2018, ce seraient plus de 2 millions d’animaux sauvages qui pourraient être à nouveau tués, piégés, déterrés d’ici le 30 juin 2023 !

Historique de la campagne

2009
2012
2015
2016
2019
2021
2022

2009

Création par l’ASPAS d’un poste de juriste dédié à la contestation des listes départementales d’espèces « nuisibles »

2012

Interdiction de l’utilisation des toxiques pour tuer les espèces « nuisibles »

Réforme de la réglementation relative aux espèces « nuisibles » pour contrer les actions de l’ASPAS. La jurisprudence positive accumulée par l’ASPAS est néanmoins intégrée à la nouvelle législation, et les zones d’abattage sont restreintes pour la plupart des espèces. Des centaines de milliers d’animaux sauvages sont donc sauvés de ces destructions.

 

2015

Interdiction de l’enfumage des terriers pour tuer le renard classé « nuisible »

2016

Les « nuisibles » deviennent « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » (ESOD), mais le régime ne change pas.

2019

3 juillet 2019 : Arrêté pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts

2021

Suite au recours de plusieurs associations, le Conseil d’Etat retire le putois de la liste des ESOD.

2022

30 juin 2022: Prochaine liste de la mort

Protégeons les 

dits « nuisibles » !

L’ASPAS s’oppose farouchement à cet acharnement injustifié et à la destruction illimitée d’espèces animales autochtones. En plus d’être inutiles, ces abattages portent atteinte aux équilibres écosystémiques et sont à l’origine de souffrances eu égard aux modes d’abattage et aux périodes d’abattage autorisées (pièges non sélectifs et mutilants, déterrage pour le renard, abattage en période d’élevage des jeunes, etc.).

En attendant l’abandon de cette liste, l’ASPAS demande en urgence :

  • l’interdiction du déterrage du renard,
  • l’arrêt total du piégeage et le retrait de la belette de cette liste au regard des rares départements qui l’inscrivent encore,
  • la reconnaissance du rôle bénéfique de toutes ces espèces dans les écosystèmes et vis-à-vis des activités humaines,
  • une refonte de la procédure de classement qui est une instruction à charge menée par les chasseurs et dont les données sont invérifiables,
  • l’impossibilité de tuer ces espèces pour satisfaire les intérêts liés à la chasse,
  • la mise en œuvre de méthodes alternatives à la destruction pour toutes les espèces,
  • un zonage beaucoup plus précis de l’interdiction de tuer ces espèces en dehors des activités sensibles à leur présence.

Agir à nos côtés

« Pour la défense des nuisibles »

« Non aux pièges tuants ! »

Si vous êtes agriculteur, aviculteur, forestier, éleveur ou bien propriétaire d’ un élevage domestique, et favorable à la présence du renard ou d’un autre “nuisible”, envoyez votre témoignage à l’ASPAS en remplissant une déclaration de non-dégât. Vous pourrez y insister sur le fait que vous ne subissez aucun ou peu de dommages car votre exploitation est correctement protégée (clôture, effarouchement, autres astuces). Votre témoignage nous sera très utile, notamment dans le cadre de  notre volonté de déclasser ces animaux de la liste mortifère des ESOD !

Proposer à votre maire de demander au préfet de supprimer de la liste des ESOD les espèces classées sur sa commune mais également de transmettre les déclarations de non-dégât à leurs administrés. Pour vous aider voici une lettre type.

L’ASPAS sensibilise l’opinion publique à l’utilité de chaque espèce animale et à l’aberration qu’est le classement des « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » à travers ses brochures, ses campagnes et son magazine Goupil