Le 3 avril 2025, l’OFB a révélé son dernier rapport sur la situation de l’ours dans les Pyrénées. Avec une petite centaine d’individus (96 minimum) recensés sur l’ensemble du massif en 2024, la population continue de progresser mais demeure toujours fragile.

Dans le même temps, avec une baisse du nombre d’attaques constatée, les efforts de protection des troupeaux semblent porter leurs fruits pour la deuxième année consécutive : 310 attaques d’ours (classées « prédation ours non écartée ») sur bétail et 14 attaques sur ruchers ont été recensées côté français en 2024, contre respectivement 349 et 7 en 2023.

Si l’ASPAS se félicite de voir que la cohabitation s’améliore avec le grand plantigrade, elle réitère cependant sa demande d’une meilleure protection de l’habitat des ours, notamment les femelles suitées, en leur garantissant de vrais territoires de tranquillité.

Comme l’a révélé le récent procès des chasseurs jugés dans la mort de l’ourse Caramelles, il est inadmissible de continuer de laisser se dérouler des battues – mode de chasse dérangeant pour toute la faune, espèces protégées comprises – dans les zones naturelles où la présence de l’ours est connue et avérée, de surcroît lorsqu’il s’agit d’une femelle accompagnée de ses oursons.

Il est par ailleurs vital que l’Etat réduise au maximum la fragmentation du territoire naturel des ours, pour permettre une meilleure connectivité entre les différents noyaux de populations, et par conséquent un meilleur brassage génétique, afin d’assurer un avenir pérenne à cette espèce strictement protégée et dont la présence profite à toute la biodiversité.

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Il est tout aussi vital que l’Etat poursuive sa politique de sensibilisation de la population (éleveurs, chasseurs, trailers, randonneurs, etc.) pour, d’une part éviter au maximum les rencontres conflictuelles, et d’autre part permettre à tout un chacun de savoir comment réagir en cas de rencontre inopinée avec le grand plantigrade.