Un petit vent d’espoir souffle pour les loups en Europe : saisi par les associations CHWolf et Avenir Lynx Loup Jura, le bureau du comité permanent de la Convention de Berne confirme dans un courrier les nombreux abus de la politique de gestion des loups menée par la Suisse.
Tirer de manière préventive sur les loups pour éviter les « dommages potentiels » sur les troupeaux constitue notamment, selon le bureau, une interprétation erronée de ce texte international dont l’objectif est de garantir la préservation de la faune sauvage.
Dans sa réponse, comme le relève le média suisse Le Temps, le bureau critique également la méthodologie utilisée pour constater les dommages imputés aux loups.
A ce stade, la Suisse n’est pas condamnée, mais le comité permanent de la Convention de Berne, qui se réunit début décembre, pourra décider de sanctionner l’Etat fédéral, en l’obligeant à revoir sa législation concernant la gestion des populations de loups.
C’est lors de cette même réunion que sera scellé le destin de l’espèce Canis lupus, après que les Etats membres de l’UE se sont prononcés, fin septembre, pour rabaisser son statut de protection.
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D’un point de vue scientifique et juridique, au regard des données disponibles, rien ne saurait justifier un tel abaissement. Si le comité permanent décide d’accéder malgré tout à la demande de l’UE, la décision ne serait donc que purement politique… Elle ouvrirait ainsi une brèche dangereuse et enverrait un signal gravissime à la planète tout entière, fragilisant voire réduisant à néant toutes les politiques environnementales de conservation de la nature et de coexistence avec la faune sauvage !
D’ici début décembre, continuons d’alerter sur cette situation alarmante : partagez autour de vous nos outils de communication ainsi que le lien de la pétition lancée par le Bureau européen de l’environnement !
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