Le 29 avril dernier, La Montagne faisait sa « une » sur le traumatisme des éleveurs de moutons domestiques qui redoutent de nouvelles attaques cette saison dans les montagnes du Cantal. Et pour stigmatiser encore un peu plus Canis lupus, le journal d’accorder un encadré au « soutien inconditionnel des chasseurs aux agriculteurs » face à ces attaques.
Pourtant, les chasseurs n’en ont que faire des moutons, leur problème est tout autre : c’est que le loup mangerait « leur gibier » ! Et leur aurait privé de la moitié des « prélèvements » de mouflons prévus dans leur plan de chasse pour la saison 2017-2018. Et Jean-Pierre Picard, président de la fédération du Cantal de déclarer que « lorsque les décisions légales seront prises, le monde de la chasse pourra participer à la régulation de l’animal… »
Le loup est une espèce protégée en France et les ongulés sauvages (chevreuils, chamois, cerfs, sangliers, mouflons) que les chasseurs tuent pour de distraire sont ses proies naturelles que lui tue pour se nourrir. Plus il y a d’ongulés sauvages, moins il y aura de brebis croquées. Pour l’ASPAS, les « décisions légales » seraient donc plutôt de réduire la chasse de ces espèces, tout en encourageant les mesures de protection des troupeaux de moutons domestiques.
Maintenant que les loups sont là, il s’agit d’accepter la cohabitation, et de tout faire pour qu’un équilibre naturel soit trouvé.
Le loup, symbole et richesse de la faune sauvage
Depuis de nombreuses années, l’ASPAS mène une campagne de sensibilisation et de protection du loup en France.