L’ASPAS au Sénat pour défendre les blaireaux

L’ASPAS au Sénat pour défendre les blaireaux

Suite au succès de la pétition contre le déterrage signée par plus de 100 000 citoyens sur le site du Sénat courant 2022, l’ASPAS a pu plaider la cause des blaireaux devant Pierre Cuypers, le sénateur chargé de rendre un rapport sur la question, lors d’une audition organisée le 22 février 2023.  

Pour se faire sa propre idée de la réalité de la vénerie sous terre, quoi de mieux que d’assister à une partie de déterrage ? C’est ce qu’a choisi de faire le sénateur Pierre Cuypers (LR), le rapporteur désigné suite au succès de la pétition « Pour l’interdiction du déterrage des blaireaux » lancée par l’ASPAS en mars 2022 et qui a atteint et dépassé les 100 000 signatures en moins de 6 mois, grâce à une formidable mobilisation citoyenne et inter-associative.

En présence d’un tel invité, on imagine avec quel soin l’équipage a dû s’employer pour traquer, acculer le blaireau sous terre grâce à des petits chiens, creuser pendant des heures à l’aide de pelles, pioches et barres à mines, arracher l’animal de terre au moyen d’une grande pince, et l’abattre, enfin, avec un fusil ou une arme blanche (à moins que les chiens ne l’aient pas déjà déchiqueté vivant directement dans son terrier…)

Le sénateur a t-il vraiment assisté à tout ceci ? A-t-il vraiment vu de ses propres yeux une telle scène d’horreur, ou bien a-t-il assisté à une version édulcorée mise en scène par des veneurs qui, sachant leur passe-temps menacé, ont plutôt intérêt à ne pas divulguer les dessous de leur activité dans ce qu’elle a de plus cruel et sanglant ?

Au cours des quelque 90 minutes que le Sénat nous a accordés pour avancer nos arguments contre ce loisir récréatif d’un autre temps, l’ASPAS a implicitement suggéré au sénateur de retourner sur le terrain rencontrer celles et ceux qui récupèrent des blaireautins traumatisés au cœur de l’été, font de la médiation auprès des agriculteurs et des acteurs locaux, ou mettent en place des solutions alternatives à la destruction, comme c’est le cas dans le Bas-Rhin où les blaireaux ne sont pas chassés depuis plus de 15 ans.

Pierre Cuypers et son conseiller à la commission des affaires économiques Matthieu Meissonnier ont aussi tous deux reçu, de la part de l’ASPAS, un argumentaire complet pour expliquer en quoi la vénerie sous terre est une pratique de chasse cruelle, récréative, inutile et non-sélective. Des éléments de documentation supplémentaires (études scientifiques, retours de terrain) leur seront par ailleurs partagés dans les plus brefs délais avec l’appui du cabinet GeoAvocats, cabinet avec qui l’ASPAS et AVES ont collaboré en 2022 et obtenu de belles victoires contre le déterrage de blaireaux devant les tribunaux.    

Avec cette manne d’informations rigoureuses, sourcées, le rapport final sera forcément à l’avantage des blaireaux… N’est-ce pas ? À suivre…

Contact presse : presse@aspas-nature.org

© Photo d’en-tête : Fabrice Cahez

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