Comment les chasseurs échappent au confinement…

Comment les chasseurs échappent au confinement…

! Mise à jour du 19 mars 2020 : Finalement, toute chasse (même individuelle) et tout acte de piégeage sont suspendus jusqu’à nouvel ordre ! Lire ici >>

Face à la propagation du coronavirus en France, le confinement de tous les Français a été décrété par le président Macron à partir du mardi 17 mars à 12h. Une mesure d’absolue urgence, prise en concertation avec le corps médical et scientifique, pour tenter de freiner l’avancée de ce que le chef de l’Etat a surnommé « l’ennemi invisible », contre lequel « nous sommes en guerre ».

Mais c’est un autre Président, celui des chasseurs de France, qui s’est empressé de faire pression sur le Ministère pour négocier des dérogations afin que les chasseurs individuels et les piégeurs, notamment, puissent poursuivre comme si de rien n’était leurs macabres activités et leur gué-guerre à eux, contre des animaux soi-disant « nuisibles »…

Dans un post Facebook daté du 16 mars, Willy Schraen ose même évoquer les « enjeux sanitaires » de ces interventions cynégétiques ! Et prend pour exemple – on cherche à comprendre le lien de cause à effet –  les « dégâts de corvidés sur les semis », ou « l’approche du sanglier là où c’est nécessaire »…

La bonne nouvelle reste quand même l’interdiction de la chasse en groupe. La chasse à courre se termine avec 2 semaines d’avance (Hourrah !), les battues aux sangliers aussi, de même que toutes les battues administratives qui impliquent plus d’un lieutenant de louveterie.

Malgré le refus de l’Etat d’interdire le piégeage et la chasse individuelle à l’approche, la faune sauvage devrait donc malgré tout profiter de cette situation de confinement des humains, au moins jusqu’en avril. Une aubaine pour la biodiversité : le printemps arrive à grand pas, et avec lui, la période fragile des naissances. L’ASPAS avait dénoncé avec force la décision de l’Etat de prolonger au niveau national la chasse des sangliers jusqu’à fin mars, à cause justement du risque important de dérangement pour toute la faune en cette période critique de reproduction. Nous regrettons que, malgré la crise sanitaire actuelle, il n’ait pas interdit l’intégralité des activités de destruction de la faune sauvage, qui sont loin d’être la priorité du moment…

Mise à jour du 18 mars à 17h15

Notre article a suscité une réaction étonnante de la part du patron des chasseurs sur Twitter…

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