Urgent : exprimez-vous contre le projet de tir de nuit de blaireaux (62)

Urgent : exprimez-vous contre le projet de tir de nuit de blaireaux (62)

Le préfet du Pas-de-Calais consulte le public sur le projet d’arrêté autorisant la régulation de blaireaux par des battues administratives de tir de nuit. Il s’agit d’autoriser l’abattage de 50 blaireaux par tir de nuit sur 12 cantons du département et ce jusqu’au 27 avril 2014, donc pendant la période de reproduction et de mise bas de ces animaux. Le projet d’arrêté est consultable ICI.

Vous pouvez participer en envoyant votre avis à cette adresse :
ddtm-participation-public@pas-de-calais.gouv.fr

La consultation est ouverte jusqu’au lundi 9 décembre, votre réponse rapide est indispensable.

L’ASPAS partage la position du GON (Groupe ornithologique et naturaliste du Nord-Pas-de-Calais) parfaitement au fait de la situation locale.

Vous pouvez exprimer votre opinion en adaptant avec vos propres mots l’avis de l’ASPAS et du GON, en insistant notamment sur les points suivants. Un avis personnalisé aura en effet plus de poids que plusieurs réponses à la consultation reprenant le même modèle, au mot près.

Sur les données disponibles :

  • Aucun inventaire ni étude fiable sur l’espèce validé par le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel n’existe à ce jour. Il est impensable d’autoriser des tirs sur une espèce dont on ne connait même pas l’effectif et l’évolution démographique. Un principe de précaution s’impose pour cette espèce rare en région.
  • La DDTM 62 se base sur les seules données fournies par la fédération des chasseurs du département qui apparaissent contestables.
  • A l’inverse, le Groupe ornithologique et naturaliste du Nord-Pas-de-Calais a réalisé des comptages nocturnes au phare en 2012 et 2013 en région. Aucun blaireau n’a été observé sur des transects éclairés de part et d’autre de la voie sur une longueur cumulée de 232 km.
Sur l’espèce :
 
  • Le blaireau est rare en région et n’est même pas présent sur tout le territoire. L’augmentation des « prélèvements » dans ses bastions va mettre en danger l’espèce en affaiblissant encore plus les populations-source.
  • L’espèce subit déjà une forte pression de régulation par des déterrages par ailleurs barbares et acharnés une bonne partie de l’année. De plus, de nombreux individus sont retrouvés tués par le trafic routier.
  • Le blaireau n’est pas une espèce qui pullule. Bien au contraire, une femelle a en moyenne seulement 2,7 jeunes/an.
  • Les prélèvements vont avoir lieu pendant la période de reproduction, décision catastrophique pour une espèce à faible taux de reproduction.
  • La présence du blaireau est le gage d’une nature préservée, c’est pourquoi il est protégé chez nos voisins anglais, belges et néerlandais.
  • Les terriers de blaireau sont rarement situés dans les champs et ne justifient aucunement la destruction des individus installés ailleurs, dans les boisements en particulier.
Sur les dégâts :
 
  • Les dégâts qu’occasionne l’espèce existent certes mais sont extrêmement limités financièrement et en surface.
  • Le sanglier cause infiniment plus de dégâts dans le Pas-de-Calais et les chasseurs ont démontré eux-mêmes leur incapacité à gérer les problèmes de régulation d’espèce. Il apparaît donc insensé que la gestion du blaireau leur soit confiée.
  • Aucun cas de tuberculose bovine n’est recensé dans le département et la destruction d’individus augmenterait les déplacements d’autres individus vers les territoires favorables mais inoccupés.
Sur la méthode :
  • La méthode employée est inadaptée puisque des individus en déplacement probablement installés dans des boisements seront tirés au hasard alors que les dégâts sont normalement connus et ciblés.
Nous comptons sur votre mobilisation,
merci d’avance pour votre participation.
L’équipe de l’ASPAS
Tout dysfonctionnement du site des consultations publiques n’est pas du fait de l’ASPAS. Nous vous invitions à renouveler ultérieurement votre participation en cas de message d’erreur, de problème de connexion ou de validation.

Dernières actualités

19.09.2023

Chasser alcoolisé, c’est toujours autorisé !

A la différence des conducteurs, aucune limite d’alcoolémie chiffrée n’est imposée aux chasseurs qui se promènent avec des armes de guerre entre les mains. Ils peuvent même se permettre un taux 3 fois supérieur ! Annoncée comme l’une des mesures phares du projet de réforme de la chasse en France, l’interdiction totale de l’alcool en […]

18.09.2023

Les ONGs quittent le Groupe National Loup

Ce 18 septembre, les 6 organisations de protection de la nature (WWF, LPO, FNE, Ferus, ASPAS, Humanité & Biodiversité) représentées au Groupe National Loup ont annoncé leur retrait de cette instance consultative, indignées par le contenu déséquilibré du nouveau Plan national d’action (PNA) « Loup et activités d’élevage » présenté par le gouvernement pour la période 2024-2029. Nos organisations regrettent l’absence […]

18.09.2023

La chasse aux loups est ouverte !

L’ASPAS, comme toutes les associations de protection de la nature (APN) présentes, a décidé de quitter ce matin la réunion de présentation du nouveau Plan National d’Action (PNA) Loup, pour ne pas être complice de ces décisions scandaleuses de l’État et de ce très mauvais coup porté à la biodiversité. Après pourtant de nombreux mois […]

17.09.2023

EN IMAGES – Le 1er Havre de Vie Sauvage® a été inauguré à Melle

Dimanche 17 septembre, le tout premier Havre de Vie Sauvage® de France a été inauguré au Moulin de Charzay à Melle (79), en présence des propriétaires, de l’ASPAS, d’élus de la commune et du département ainsi que de l’ancienne ministre de l’Environnement, Delphine Batho. Dans cette oasis constitué de zone humides, bois et prairies, la […]

15.09.2023

Mieux protéger les moutons, c’est mieux protéger les loups !

À l’aube du dévoilement du nouveau Plan national d’actions Loup 2024-2029 prévu ce lundi 18 septembre, l’ASPAS tient à rappeler que seule une bonne protection des troupeaux permettra de réduire les attaques, et que le retour progressif des loups en France est une chance incommensurable pour l’ensemble du Vivant à l’ère de la 6e extinction […]