Sournoisement, l’État cherche à éradiquer le loup

Sournoisement, l’État cherche à éradiquer le loup

Sous prétexte de protection des troupeaux, depuis le début de l’année, les préfets (représentants de l’État) multiplient des arrêtés pour tuer des loups, espèce pourtant protégée. Ces décisions sont entachées de conditions douteuses et d’illégalité. L’ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages) attaque ces arrêtés injustifiables et inutiles.
 
À ce jour, et depuis le 9 mai dernier, pas moins de 73 tirs de loups ont été ordonnés en France : 4 tirs dits « de prélèvement », et 69 dits « de défense », ce qui revient au même sur le terrain. Deux animaux ont été abattus, un autre probablement blessé, sans compter les tirs « d’effarouchement » et le braconnage qui chaque année fait disparaître en douce plusieurs loups.
 
Tuer un loup serait “officiellement” une mesure exceptionnelle destinée à protéger des troupeaux pour lesquels des moyens de protection auraient été inefficaces. Or, très souvent les mesures de protection minimales ne sont même pas mises en place et pourtant la décision d’abattre un loup est ordonnée. Ce qui constitue non seulement une illégalité mais également une grave atteinte à la biodiversité et en aucun cas une mesure de protection efficace. Pour preuve, quelques semaines après avoir fait abattre un loup à Combovin (26), le Préfet de la Drôme vient d’ordonner un nouveau tir de loup à Ourches, la commune voisine.  
 
Aujourd’hui, la Ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko Morizet et les Préfets, mettent en péril une espèce protégée en ordonnant l’abattage de la moitié de sa population française ! L’ASPAS tient à rappeler que le loup est non seulement une espèce protégée mais également un élément très important pour les équilibres biologiques. En aucun cas l’ASPAS n’acceptera l’éradication du loup. Elle attaquera en justice ces mesures inadmissibles auprès des Tribunaux afin de faire respecter la loi et la nature. 
 
L’ASPAS en appelle à la responsabilité de la Ministre de l’Écologie et du Président de la République qui devraient être les garants des lois, des engagements internationaux et de leur récente “Stratégie nationale en faveur de la biodiversité”.

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