Contre des tirs d’animaux potentiellement sains ce printemps, l’ASPAS vous encourage à participer à la consultation publique avant le 4 avril 2025 !
Dans le feuilleton des bouquetins du Bargy infectés par la brucellose, qui dure maintenant depuis plus de 10 ans, l’ASPAS salue la volonté nouvelle de la préfecture de Haute-Savoie de davantage s’aligner sur les recommandations des scientifiques, plutôt que de tirer à l’aveugle sur des individus très majoritairement sains. Un changement de paradigme bienvenu, qui n’a été obtenu que grâce à l’acharnement de nos associations et nos multiples victoires juridiques !
C’est beaucoup mieux, mais on n’y est pas encore tout à fait… En effet, si le nouveau projet d’arrêté de lutte contre l’épidémie, actuellement soumis à consultation publique, prévoit des opérations de capture, de test et d’euthanasie des individus malades ce printemps, il prévoit aussi l’abattage d’un maximum de 20 bouquetins, notamment sur le petit Bargy, un territoire réputé difficile d’accès pour mener à bien les opérations de capture.
Pour l’ASPAS, il est inadmissible d’autoriser de tels tirs indiscriminés, de surcroit en pleine saison sensible de reproduction de la faune sauvage, sur un site qui, en plus de provoquer la mort d’individus d’une espèce protégée potentiellement sains, présente par ailleurs un fort risque de dérangement d’autres espèces, notamment le très rare gypaète barbu dont la présence est connue et avérée. Outre les tirs, le ballet des hélicoptères au printemps accentue davantage le risque de perturbation des animaux, en particulier des oiseaux nicheurs.
Dans ce contexte, l’ASPAS vous invite à déposer un avis « OUI et NON » dans le cadre de la consultation publique organisée jusqu’au 4 avril :
- OUI à la méthode de capture des animaux, préconisée par l’ANSES, en vue de tester leur séropositivité
- NON aux tirs parallèles menés à l’encontre des 20 bouquetins du petit Bargy en période sensible de reproduction. Cette solution létale n’est pas acceptable en l’état, aussi l’Etat doit tout faire pour éviter ce scénario !
Rappelons que les bouquetins (espèce sauvage protégée par la loi) sont abattus pour préserver le cheptel domestique, en l’occurrence les vaches, alors que pour réduire les risques de contamination il suffirait de réduire les possibilités de rencontres physiques entre animaux domestiques et faune sauvage, dans l’espace et dans le temps.
Pour aller plus loin et étayer davantage votre contribution, pour pouvez consulter l’avis du Conseil national pour la protection de la nature (CNPN).
Pour déposer votre avis, écrivez à ddt-consultations-publiques@haute-savoie.gouv.fr
Merci pour votre participation !