Sous la pression des chasseurs du département du Rhône, la préfecture entend autoriser une période complémentaire de vénerie sous terre des blaireaux la saison prochaine, du 15 mai au 15 août 2025… Soyons nombreux à dire NON à ce projet d’arrêté en participant à la consultation publique jusqu’au 4 avril !
Le projet d’arrêté est disponible ici, ou en téléchargement depuis le site de la préfecture. La note de présentation ici. Pour participer, envoyez votre message à l’adresse ddt-consultation-publique@rhone.gouv.fr
Rien ne va dans ce projet :
- Aucune donnée objective sur les effectifs de blaireaux dans le Rhône n’est fournie, la préfecture se basant uniquement sur des données fournies par les chasseurs de blaireaux eux-mêmes ;
- Aucune preuve de dégâts sur les cultures agricoles et les infrastructures n’est apportée ;
- Aucune solution alternative au déterrage n’est proposée, alors qu’il existe pourtant des moyens non létaux pour régler les problèmes de conflits avec ces animaux (clôtures, répulsifs, terriers artificiels, etc.) ;
- Aucune référence à la biologie particulière de l’espèce n’est donnée, notamment son faible taux de reproduction et la longue dépendance (jusqu’à l’automne*) des petits à l’égard de leurs parents ;
- Aucune évocation du caractère cruel et non sélectif de la vénerie sous terre n’est énoncée par la préfecture (le déterrage peut avoir un impact sur d’autres espèces, parfois protégées ; le déterrage est également source de souffrances pour les chiens de chasse, régulièrement blessés)…
Pour étayer votre contribution, vous pouvez également vous référer aux arguments généraux de l’ASPAS, disponibles ici. L’association AVES met aussi à disposition son propre argumentaire détaillé, à consulter ici.
Pour alerter davantage sur ce projet d’arrêté dans le Rhône, interpellez vos élus locaux (maires, députés)… et n’oubliez pas de parler autour de vous de la prochaine Journée mondiale des blaireaux, le 15 mai, l’occasion de sensibiliser un maximum de personnes à la cause de ces animaux sauvages discrets et toujours largement méconnus du grand public !
Merci à toutes et à tous pour votre mobilisation !
* Neal, 1986