Des chasseurs diffusent une “infox” contre l’ASPAS et Hugo Clément !

Insultes, appels au meurtre, homophobie… Une vague de commentaires haineux a déferlé dans les commentaires sous une publication de la page « J’aime la chasse ». Suivie par 180 000 personnes, celle-ci a repris une photo publiée sur le compte Facebook de Madline Rubin, directrice de l’ASPAS, pour diffuser une “infox” (autrement dit, une “fake news” en bon français) suggérant que notre association, aux côtés du journaliste Hugo Clément, procédait à des destructions de miradors.

Des chasseurs diffusent une "infox" contre l'ASPAS et Hugo Clément !
Petit florilège de réactions que l’on peut lire sous la publication… (Cliquez sur la photo pour agrandir)

Il se trouve que cette photo a été prise sur une propriété privée, appartenant à l’ASPAS, lors d’un tournage réalisé par Hugo Clément et l’équipe de « Sur le Front », pour un prochain documentaire sur les forêts, diffusé sur France 2 à l’automne. La source originelle de la photo se trouve ici.

Oui l’ASPAS casse des miradors… sur ses propres terrains !

Visiblement, un petit détail a échappé aux chasseurs ces derniers mois : grâce à une mobilisation de dizaines de milliers de citoyens, et une cagnotte éclair de 150 000€ réunie en 30 heures grâce à l’intervention d’Hugo Clément, notre association a pu acquérir en novembre 2019 un terrain de 500 hectares, dans le Vercors drômois. La moitié de ce terrain n’est autre qu’un ancien enclos de chasse commercial, dans lequel évoluent toujours des animaux sauvages (cerfs, mouflons, sangliers…) qui avaient été importés-là par les chasseurs.

Depuis novembre 2019, l’ASPAS est donc dans une phase de réhabilitation des lieux, où il s’agit d’effacer un maximum de traces du passé cynégétique (ce qui inclut des miradors et des postes de tir), et de laisser la nature évoluer comme bon lui semble. Le projet de l’ASPAS est en effet, à terme, d’ouvrir les grilles de cette partie clôturée afin d’en faire une Réserve de Vie Sauvage®, zone de protection forte de la nature, sans chasse ni coupe de bois, mais ou la balade immersive sur des sentiers balisés reste possible.

C’est déjà le cas dans les 250 autres hectares de la propriété où étaient organisées des chasses privées, mais sur des animaux non prisonniers des clôtures.

Si des chasseurs lisent cet article – ce qui est à espérer – ils seront bien informés d’apprendre que l’ASPAS est une association légaliste reconnue d’utilité publique, dont la mission qu’elle s’est donnée est de faire respecter les lois, tout en oeuvrant pour faire évoluer positivement le droit.

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