Dans la nuit du 9 mai une louve a été abattue sur la commune du Petit-Bornand-les-Glières, suite à l’autorisation d’un tir de prélèvement en Haute-Savoie. L’avenir de la meute à laquelle elle appartenait est fortement compromis : elle était probablement la femelle dominante et portait des fœtus de louveteaux. L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) condamne fermement la politique anti-loup relayée par l’État.
Le 18 avril dernier de nombreux anti-loup ont répondu à l’appel à manifestation lancé à Thônes par des syndicats d’exploitants agricoles, des syndicats ovins et caprins et de la fédération départementale des chasseurs. Il n’en aura pas fallu plus pour que l’État cède aux revendications de ces inévitables lobbies. Quelques jours seulement après la manifestation, et après la visite de Nicolas Sarkozy au Plateau des Glières, une autorisation de tir de prélèvement a été délivrée sur ce secteur. Autorisation qui relève plus d’un cadeau aux chasseurs, sous couvert de mesure de protection du pastoralisme, que d’un tir de protection des troupeaux qui ne sont pas encore en estive sur les alpages à cette période de l’année..
En faisant éclater une meute stable régie par le couple dominant le risque d’attaques sur les troupeaux augmente ! Cette décision dénuée de bon sens ne réglera en rien les problèmes d’attaques et ne calmera pas les anti-loup.
Aux conséquences déplorables de ces actes vient s’ajouter le braconnage d’un autre loup en février dernier sur la même commune ! 2 loups tués en à peine 3 mois d’intervalle, sans compter les petits de la louve dominante, l’avenir de la population lupine en Haute-Savoie devient plus qu’inquiétante.
À l’heure du Grenelle de l’Environnement, peut on considérer que l’éradication d’une espèce protégée soit une réponse appropriée ? Cette nouvelle élimination d’un loup en France n’est qu’une preuve de plus du mépris de la biodiversité et de la nature de l’État Français.