Insécurité due à la chasse : les accidents de la semaine

Insécurité due à la chasse : les accidents de la semaine


Pas une semaine depuis l’ouverture de la chasse, sans que ne se produise un accident ou un incident liée à cette pratique. L’ASPAS a recensé encore ces derniers jours un nouveau mort et de nombreuses exactions ou pressions contre les médias.

Insécurité :

 

  • Le 16 septembre, un cycliste a été blessé sérieusement à la gorge alors qu’il circulait près de la Forêt de Rennes, seulement deux heures après l’ouverture de la chasse dans ce département.
  • Le 22 septembre, un jeune chasseur de 29 ans succombait à une blessure due à une mauvaise manipulation de son fusil, en Lot-et-Garonne.
L’ASPAS rappelle que ce n’est pas en autorisant des milliers d’hommes armés à arpenter la campagne française pour leur plaisir tous les jours de la semaine pendant plus de 6 mois que les risques seront réduits. Notre association demande d’urgence l’arrêt de la chasse le dimanche, jour de la semaine où se produisent plus de la moitié de ces accidents.

Impunité :

  • Rappel : en novembre 2012, un chasseur de 82 ans blessait deux promeneurs dans le Périgord, dont un grièvement au thorax, après un manquement aux règles de sécurité. Devant le tribunal correctionnel de Périgueux le 5 septembre dernier, il a été condamné à une simple interdiction de détenir une arme pendant cinq ans, à un retrait du permis de chasser et à une interdiction de le repasser pendant autant d’années.
  • Le 11 novembre 2012, une balle de gros calibre destinée à un sanglier termine sa course dans un salon, à Saint-Astier (24) sans faire heureusement de victime. Une nouvelle fois le chasseur n’avait pas respecté les règles de sécurité en tirant dans la direction d’une habitation. En septembre 2013, l’auteur des faits sera simplement condamné à 1 000 euros d’amende avec sursis.Les chasseurs qui prennent les armes chaque jour doivent assumer les risques inhérents à leur dangereux « loisir ». Tout comme le chef de battue, le président de la société de chasse ou le président de la fédération départementale des chasseurs, tous considérés comme juridiquement non responsables en cas d’accident survenu dans une manifestation dont ils sont les organisateurs. Ce cas est unique dans les activités de loisirs !

Les chasseurs qui prennent les armes chaque jour doivent assumer les risques inhérents à leur dangereux « loisir ». Tout comme le chef de battue, le président de la société de chasse ou le président de la fédération départementale des chasseurs, tous considérés comme juridiquement non responsables en cas d’accident survenu dans une manifestation dont ils sont les organisateurs. Ce cas est unique dans les activités de loisirs !

Intimidation et pression :

 

  • Le 9 août dernier, à Hondschoote (59), des chasseurs tirent volontairement en direction d’un véhicule dans lequel se trouvent deux ornithologues pour les chasser d’un chemin pourtant public.
  • Le 6 septembre, le Président de l’ASPAS devait participer à l’émission “Service public” sur France Inter. Les chasseurs ont refusé de débattre en direct avec lui et France Inter a accédé à leur demande, en le remplaçant par le représentant d’une association plus conciliante !
  • Le 16 septembre, Canal + diffusait un reportage dans son émission « Spécial investigation » intitulé « Chasse, le pouvoir du fusil ». Jugé outrancier et caricaturesque par des représentants cynégétiques, les rediffusions de ce reportage seront étrangement annulées par la chaîne cryptée.

L’ASPAS ne peut que déplorer cette censure, ce manque de démocratie et de liberté d’expression.

L’ASPAS demande au gouvernement une refonte de l’archaïque système cynégétique français. Dans une démocratie, il est aujourd’hui inacceptable d’accorder autant de pouvoir à une activité qui concerne moins de 2% de la population et de laisser perdurer ce laxisme omniprésent.

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