Hérissons en danger : 10 conseils pour les aider

C’est l’une des très mauvaises nouvelles du dernier rapport de l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN), dévoilé fin octobre lors de la COP16 sur la biodiversité : en Europe de l’ouest, le statut de conservation du hérisson passe de « préoccupation mineure » à « quasi menacé » d’extinction…

Parmi les causes de ce déclin alarmant : le trafic routier, l’agriculture intensive, l’urbanisation galopante et les atteintes portées à son habitat naturel.

Heureusement, les initiatives se multiplient pour agir contre la disparition programmée du petit “cochon des buissons” comme l’appellent les Anglais : sciences participatives pour recenser les populations et identifier les points noirs sur les routes, tunnels à hérissons, passages créés à la base des clôtures et des murs, etc.

A votre échelle, si vous avez la chance de posséder un jardin ou un peu de terrain, voici quelques conseils pour aider les hérissons à se maintenir :

  1. Laisser des zones de votre jardin en libre évolution, ou aménager des coins sauvages avec tas de bois, vieilles branches, feuilles sèches, tas de compost… Cela servira non seulement d’abri au hérisson mais également de coin-repas où il trouvera tous ses mets favoris. Vous avez l’âme bricoleuse, vous pouvez sinon construire vous-même un abri à hérisson à partir de matériaux naturels.
  2. Laisser deux ouvertures minimum de 10 cm sur 10 cm dans la clôture du jardin pour qu’il puisse circuler librement la nuit de jardins en jardins. Il faut en effet savoir que les hérissons cherchent toujours à avancer tout droit et qu’ils n’ont pas souvent l’idée de faire demi-tour !
  3. Favoriser la présence d’arbres et d’arbustes : haie champêtre feuillue, notamment enrichie d’aubépine, de prunellier, de troène, de sureau … Tous ces buissons deviennent également le refuge des passereaux, des papillons et de nombreux insectes menacés de disparition.
  4. Eviter de tondre les pelouses à ras, de trop tailler les haies et de brûler un tas de feuilles : un hérisson peut s’y cacher !
  5. Ne jamais mettre de filet de protection sur votre potager, c’est un piège mortel, ou faire une inspection chaque matin pour libérer d’éventuels prisonniers.
  6. Ne jamais utiliser de pesticides ni de molluscides (tue-limaces) chimiques. Préférer les répulsifs naturels, et sachez surtout que le hérisson est un prédateur naturel des limaces !
  7. Munir les soupiraux et les regards d’un petit grillage. Parfois distrait ou curieux, le hérisson peut tomber dedans et rester pris au piège.
  8. Attention aux piscines, mares et étendues d’eau ! Il est impératif de les équiper d’une planche inclinée en bois rugueux ou d’un petit mur en grillage dans un coin pour que l’animal puisse remonter en cas de chute.
  9. Laisser toujours des gamelles d’eau à disposition des visiteurs, a fortiori en période de forte chaleur.
  10. Ne pas laisser traîner de boîtes vides, de vieux bouts de tuyau, des pots de yaourt, des anneaux de porte-clés… Les bébés hérissons ont la fâcheuse manie de mettre leur nez partout, ils peuvent rester coincés dans ces pièges à cause de leurs piquants et mourir d’épuisement.

Les hérissons vous remercient, et l’ASPAS aussi !

L’ASPAS agit en justice pour les hérissons

Animal protégé par la loi en France et en Europe, le hérisson est parfois victime de braconnage et de détention illégale. Dans certaines cultures en effet, le hérisson fait l’objet d’une tradition gastronomique (heureusement en perdition) : capturés vivants, les petits mammifères sont engraissés avant d’être consommés. L’ASPAS est régulièrement alertée de ces pratiques, et n’hésite pas à déposer plainte contre toute personne qui enfreint la loi.

Pour en savoir plus sur nos actions juridiques pour les animaux sauvages, rendez-vous sur notre site aspas-maitre-renard.org.

Photo d’en-tête © Patricia Huguenin

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