Chevrotines, moissonneuses-(ra)batteuses, appâts-fusillades, massacres au printemps… Pour réduire les dégâts de sangliers, l’Etat s’apprête à modifier un arrêté de 1986 de façon à donner encore plus de droits et de libertés aux chasseurs !
Avec 1 million de chasseurs mais toujours autant de sangliers et de dégâts agricoles à rembourser (sauf dans les territoires recolonisés par les loups, comme la Drôme2 !), le bon sens voudrait naturellement que l’on remette en question la gestion catastrophique du monde cynégétique et que l’on teste d’autres solutions (meilleure protection des cultures, fin de l’agrainage, favorisation du retour des grands prédateurs, contraception des sangliers…), mais non : la France de Macron continue de faire aveuglément confiance à nos nemrods tout d’orange fluo vêtus sans qui nous serions évidemment tous perdus… Et tant pis si la sécurité des Français est toujours davantage mise à risque3 par des hommes armés qui n’ont même pas besoin de savoir viser juste pour obtenir leur permis de tuer !
Pompiers-pyromanes 365 jours de l’année
Dernier cadeau en date de celui qui avait mielleusement amadoué les chasseurs à la dernière présidentielle4 : l’assouplissement de l’arrêté du 1er août 1986 “relatif à divers procédés de chasse, de destruction des animaux nuisibles et à la reprise du gibier vivant dans un but de repeuplement”, qui n’est autre que la concrétisation du rêve de Willy – la possibilité de chasser les sangliers tous les jours de l’année !
Des chevrotines pour mieux blesser
La chasse à la moissonneuse-(ra)batteuse
La légalisation des appâts-fusillades
© Photo d’en-tête : Denis Avondes