L’ASPAS, association 100% indépendante et militante, rime toujours autant avec efficace ! La preuve en texte et vidéo, avec cette petite rétrospective (loin d’être exhaustive) de nos plus saillantes actions menées en 2024, pour les animaux sauvages et leurs territoires.
Pour les loups
Oui, l’affaiblissement de la protection des loups, entérinée début décembre, est un recul environnemental gravissime que nous dénonçons avec la plus grande des fermetés. Mais jamais n’avons-nous été aussi combatifs pour parler des loups et alerter sur les conséquences d’un tel déclassement : tribunes, pétitions, articles, BD, posts réseaux sociaux, interviews, vidéos, partenariats livres (Le loup de Valberg) et cinéma (Vivre avec les loups, La part du loup, The wolf within)… L’ASPAS, seule ou avec ses partenaires, a redoublé d’efforts pour défendre la voix des grands prédateurs, valoriser leurs bienfaits sur les écosystèmes et sensibiliser à l’importance de pouvoir coexister en paix. Plusieurs centaines de kits pédagogiques ont également été envoyés gratuitement dans les écoles.
Côté juridique, l’ASPAS a obtenu une nouvelle victoire contre des tirs de “prélèvement” dans le Var, a fait condamner un automobiliste qui avait tenté d’écraser un loup en Savoie, et a obtenu réparation dans plusieurs affaires de braconnage et tentative de braconnage dans la Drôme. Contre le fléau des destructions illégales, l’action #BalanceTonBraco lancée en août renforce notre détermination à ne rien laisser passer.
De nouvelles actions juridiques, enfin, ont été lancées, dont nous attendons encore les résultats. Notamment : contre des tirs de loups illégaux dans le massif des Bauges, contre des tirs de défense abusifs accordés aux éleveurs bovins en Savoie et en Haute-Savoie, sans oublier, bien sûr, le recours déposé contre le nouveau protocole de tirs de loups à l’échelle nationale.
Pour les renards et autres “ESOD”
Restés quelque peu dans l’ombre des loups cette année, les renards n’ont pas été oubliés par l’ASPAS pour autant, loin de là ! Nous avons réédité une grande exposition à leur effigie (“Vive le renard !”), alerté sur les nombreux individus tués dans le cadre de la chasse d’été, et surtout, nous avons enrichi notre palmarès de victoires contre les battues administratives, avec de nouveaux succès dans l’Aube, le Cher et dans le Tarn. Quant au Jura, le chasseur responsable du terrible charnier a été condamné comme il se doit !
Contre l’abominable et injuste liste des ESOD (= “ex-nuisibles”), dont le renard fait toujours partie, nos juristes ont continué d’abonder notre grand recours devant le Conseil d’Etat, notamment en contestant plusieurs classements d’oiseaux (corneille, corbeau) dans plusieurs départements.
Pour les blaireaux
Avec plus de 20 nouveaux succès devant les tribunaux, l’année 2024 a été extrêmement fructueuse pour l’ASPAS et ses partenaires engagés depuis plusieurs années contre la barbarie du déterrage. Une avalanche de victoires qui fait disparaître à petit feu, on n’en doute plus, ce loisir bien moyenâgeux ! La carte de France comparative 2020-2024, dévoilée en septembre, permet de rapidement s’en rendre compte : en 2020, le nombre de départements à autoriser cette chasse controversée dès le 15 mai était de 72. En 2024, ils n’étaient plus que 19 !
D’autre part, la 3e Journée mondiale des blaireaux a permis, une fois encore, de sensibiliser un maximum sur ces animaux et ce qu’ils subissent. Initiée par l’ASPAS, cette grande action de communication et de mobilisation citoyenne a donné lieu à plus d’une cinquantaine d’évènements partout en France. Les chasseurs de Haute-Vienne, qui ont cru bon de parasiter cette journée, ont quant à eux été condamnés par la justice, avec interdiction d’utiliser tout élément de notre communication sous peine de nouvelles poursuites !
Pour les forêts
Même si nous préférons demeurer discrets, pour le moment, sur nos nouvelles acquisitions, la grande aventure des Réserves de Vie Sauvage® (RVS) a continué de plus belle en 2024, avec plus de 80 hectares de forêts nouvellement achetés et protégés par l’ASPAS.
La part de libre évolution augmente, et les études scientifiques se développent : grâce à la technologie Lidar, nous avons pu confirmer l’important rôle de puits de carbone joué par nos RVS. Pour faire simple, plus on laisse vieillir une forêt, plus elle est à même d’absorber le CO2 présent dans l’atmosphère, et donc plus est résiliente face au changement climatique.
C’est notre RVS du Trégor, précieuse forêt alluviale de 60 hectares dans les Côtes d’Armor, qui a le score le plus élevé (+116 % par rapport à la moyenne nationale des forêts en France). Et c’est cette Réserve, protégée par l’ASPAS depuis plus de 10 ans désormais, qui a bénéficié en 2024 d’un soutien de taille : celui d’être rebaptisée au nom de la célèbre écologiste et primatologue Jane Goodall ! L’évènement est historique, puisqu’il n’existe tout simplement aucune autre Réserve Jane Goodall dans le monde.
L’année 2024 a également vu l’apparition d’un nouveau Havre de Vie Sauvage® (HVS), en Dordogne, avec la protection de 10 hectares de forêt en libre évolution. Rappelons que ce label, qui s’appuie sur le dispositif de l’ORE, a été créé en 2023 par l’ASPAS pour aider les propriétaires à protéger leurs terrains sur le très long terme. D’autres projets de HVS, bien avancés, devraient prochainement voir le jour, en Meurthe-et-Moselle, notamment.
Contre les abus de la chasse
Début février, notre grande action contre “la chasse qui tue (aussi) des humains” a franchi une étape importante, avec la saisie du Tribunal administratif de Paris d’un recours contre l’Etat pour carence fautive. En parallèle, les demandes de création de Refuges ASPAS n’ont cessé de pleuvoir : en 2024, l’ASPAS a accompagné pas moins de de 80 nouveaux propriétaires pour faire interdire la chasse sur leur propriété ! Ce qui porte à 1646 le nombre de refuges ASPAS créés partout en France, soit 15 851 hectares retirés du périmètre de chasse.
Le guide Maires & chasse, édité en version papier début 2024, continue d’être largement diffusé et utilisé par les responsables politiques qui cherchent des solutions pour les limiter les nuisances liées à la chasse sur leur commune. En parallèle, notre service juridique a accompagné et conseillé une dizaine d’élus, dont certains de la ville de Strasbourg.
Contre la décision scandaleuse du gouvernement d’autoriser la chasse aux sangliers 12 mois sur 12, l’ASPAS a déposé un recours devant le Conseil d’Etat. Plusieurs plans de chasse aux “grands gibier” ont également été attaqués par notre association, là où la présence de grands prédateurs n’est pas prise en compte.
Parmi les bonnes nouvelles de 2024 : la parution, en septembre, du décret relatif au fichier national du permis de chasser, conséquence directe de la victoire obtenue par l’ASPAS, fin 2023, devant ce même Conseil d’Etat.
Un vent d’espoir souffle également dans la Drôme, où le tribunal administratif de Grenoble nous a enfin donné raison contre la chasse aux oiseaux dans la Réserve naturelle des Ramières, même si l’interdiction n’a pas encore été mise en application. Une décision qui, nous l’espérons, fera jurisprudence pour d’autres espaces soi-disant “protégés” !
Dans les Antilles, enfin, plusieurs nouvelles victoires ont permis de suspendre et d’annuler la chasse de nombreuses espèces d’oiseaux menacés.
D’autres actions de protection
Contre l’arrachage de forêts au profit de parcs photovoltaïques, l’ASPAS a obtenu une première victoire encourageante à Cruis, sur la montagne de Lure (04).
D’autre part, contre l’usage de pesticides en France, l’ASPAS a dernièrement entamé une nouvelle action contre le plan Ecophyto 2030 avec un collectif d’associations.
Nous ne vous livrons là qu’un petit aperçu des nombreuses actions menées tout au long de l’année… Un immense merci à toutes et à tous pour votre infaillible soutien ; nous comptons bien évidemment sur votre mobilisation et votre générosité pour nous aider à affronter une nouvelle année de péripéties.
En 2025, faisons en sorte d’éviter que la nature ne trinque !
Renouvelez votre soutien à l’ASPAS en 2025 !
Toute (ré)adhésion effectuée dès à présent vaudra jusqu’au 31 décembre 2025.
66% de votre don est déductible de votre impôt sur le revenu dans la limite de 20% de votre revenu imposable. Un don de 100 € ne vous coûte que 34 € après déduction fiscale. Pour être déductible de votre prochain impôt sur les revenus 2024, votre don doit impérativement nous parvenir avant le 31/12.
