Le tribunal administratif de Nancy vient, une nouvelle fois, de sanctionner l’arrêté du préfet de la Meurthe-et-Moselle qui autorisait le tir de nuit du renard dans ce département ! L’arrêté était en cours d’exécution et devait encore s’appliquer jusqu’au 31 décembre 2018. Grâce à l’ASPAS et ses partenaires (FLORE 54, le GEML et One Voice), les renards ont gagné un mois de répit.
Sur les 500 renards que les lieutenants de louveterie avaient l’autorisation de tuer, 200 ont été abattus, illégalement. Mais 300 renards ne périront pas sous les balles nocturnes !
Le juge a considéré que le préfet n’apportait pas les éléments démontrant la nécessité de recourir à ces tirs, ce qui créait un doute sérieux quant à la légalité de l’arrêté, justifiant sa suspension en urgence :
« le motif pris de la nécessité des efforts de réimplantation du lièvre, de la perdrix et du faisan sur les territoires des groupements d’intérêt cynégétique « petit gibier » ne répond pas aux conditions de cet article » et « la nécessité d’organiser des tirs de nuit pour permettre la destruction du renard n’est pas démontrée » (ordonnance n°1803089 du 30 novembre 2019).
Nous attendons la décision sur le fond qui interviendra dans quelques mois.
Nul doute que les nombreuses victoires accumulées par l’ASPAS ces derniers mois en faveur du renard, soutenues localement par les actions du Collectif Renard Grand Est, incitent les préfets à renoncer à de nouvelles décisions mortifères.
Il est temps que ces préfets agissent dans l’intérêt général, en favorisant une nature libre et sauvage, plutôt que de répondre aux intérêts particuliers de certains chasseurs.