Le préfet soumet à la consultation publique un nouvel arrêté autorisant l’abattage indiscriminé de 15 bouquetins du Bargy dans la zone cœur du massif. Le projet d’arrêté, sa présentation et les divers documents relatifs à cette consultation sont disponibles >> ICI
Agissez pour faire stopper cette tuerie en envoyant votre avis avant le 7 novembre à :
ddt-consultations-publiques@haute-savoie.gouv.fr
Depuis des années, l’ASPAS se mobilise avec d’autres associations contre les abattages à répétition des bouquetins présents sur le massif du Bargy, dont la population est atteinte de brucellose, une zoonose transmissible aux cheptels domestiques que côtoient parfois les bouquetins dans les alpages. Depuis 2012, sur une population estimée à environ 700 individus, 482 bouquetins ont été éliminés, dont 134 par euthanasie après capture et 348 par abattage indiscriminé. Une proportion importante d’animaux sains a donc déjà été abattue.
Pour les plus pressés
Plusieurs points invitent à renoncer à ces abattages :
- des alternatives préservant les animaux sains sont possibles et souhaitables,
- le risque sanitaire est très limité (« quasi-nul » selon l’ANSES),
- le bouquetin est une espèce protégée aux niveaux national et européen.
Pour les plus motivés
Comme l’indique un compte-rendu scientifique (télécharger le PDF) des experts de l’ANSES (agence de sécurité sanitaire), il est possible de remédier à cette situation en préservant les animaux sains. Pourtant, le préfet persiste à autoriser des abattages indiscriminés, c’est-à-dire sans que les animaux ne soient testés avant d’être tués, or cette méthode a montré son inefficacité, et pourrait même s’avérer contre-productive.
Aujourd’hui, l’ONCFS a confirmé la baisse très significative de la prévalence de l’infection brucellique sur le massif du Bargy : proche de zéro en zones périphériques, elle a chuté en trois ans de 70% à environ 20% au cœur du massif. Il est plus que temps d’arrêter les abattages et de se concentrer sur une méthode alliant capture, contrôle et marquage.
Le risque pour les élevages est considéré comme quasi nul. Il est temps d’accompagner les éleveurs et de mettre en place une réelle séparation entre la population de bouquetins et les cheptels domestiques car, si certains éleveurs s’attachent à mettre en place des parcages de qualité, il ne s’agit pas d’une règle générale.
Les associations s’opposent totalement à l’abattage de bouquetins non testés au préalable, où qu’ils se trouvent. Pour prendre connaissance de la position commune des associations de protection de la nature : VOIR ICI
Si vous habitez dans la région ou le département, pensez à le préciser. Et n’oubliez pas que les messages posés et sans injure seront les plus efficaces pour sauver ces animaux.
Merci de votre participation !