Conte de Noël sanglant chez Nicolas Vanier

Conte de Noël sanglant chez Nicolas Vanier

Vassieux-en-Vercors, vendredi 13 décembre. Une fois de plus, les chiens du célèbre cinéaste s’échappent, font des ravages dans un troupeau de brebis et reviennent ensanglantés. Pour l’ASPAS, qui a déjà épinglé les opinions anti-loup et anti-écologistes de Vanier, cette récidive est un peu forte.En juin 2012, dans cette même bergerie du Vercors (Drôme), six brebis et cinq agneaux avaient déjà été tués par les chiens de traîneau de Nicolas Vanier. L’éleveur, Serge Gémard, découvrant le carnage, avait abattu les deux chiens fugitifs dans la bergerie même. Et des promesses avaient été faites. Mais cela n’a visiblement pas suffi, une enquête est en cours pour préciser les faits. C’est une responsable du domaine de Nicolas Vanier qui a donné l’alerte en voyant ses chiens revenir d’une fugue maculés de sang.

Déjà, la construction du camp touristique du cinéaste sur une zone protégée du Vercors avait interpellé l’ASPAS sur les agissements du personnage. De plus, ses positions en faveur de la chasse au phoque ou des tirs au loup, entre autres, lui ont valu de recevoir de l’association le « Trophée de Plomb 2012 », suite à un vote impressionnant de 65 % des adhérents.

Pour les membres de l’ASPAS, Vanier est un opportuniste qui se sert de l’image sympathique des explorateurs pour asseoir sa carrière, mais sans respect réel pour la nature qu’il exploite dans ses productions.

À l’heure où les éleveurs se plaignent des dégâts du loup, où les protecteurs de la nature se font menacer physiquement par les responsables syndicaux de la filière ovine, il y a de quoi se poser des questions. Il est temps de rappeler que les chiens divagants font bien plus de dégâts que les loups, et que 500 000 brebis de réforme sont abattues et brûlées chaque année, chiffre sans commune mesure avec les dégâts des loups. Enfin, l’ASPAS rappelle que les troupeaux victimes d’attaques ne sont généralement pas suffisamment protégés comme la loi l’exige, et qu’ils sont aujourd’hui descendus dans les vallées. Le loup n’est plus d’actualité, il n’y a que les chiens de Nicolas Vanier pour oser entrer dans la bergerie…

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