Dans le Calvados, pour bénéficier des subventions de leur Fédération, les chasseurs de faisans sont encouragés à massacrer un maximum de renards et autres prédateurs… Manifestez votre indignation contre cette destruction absurde en écrivant à votre député !
Pour les chasseurs, la nature n’est qu’un vaste terrain de jeu à aménager au profit de leur macabre loisir… C’est ainsi que le faisan de Colchide, un oiseau originaire d’Asie importé il y a plusieurs siècles pour amuser les parties de chasse des Européens, est aujourd’hui un oiseau intensément élevé puis lâché par millions, pour le simple plaisir de les chasser.
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Depuis quelques années, dans nos campagnes appauvries en biodiversité, victimes des épandages de pesticides et de l’arrachage des haies, les chasseurs multiplient les programmes de réintroduction du « petit gibier » pour satisfaire leurs petites parties de tueries dominicales. Pour cela ils obtiennent même indirectement des subventions publiques, via le dispositif très controversé de l’écocontribution mis en place par le président Macron… Lièvres, lapins, perdrix et faisans sont ainsi élevés en masse, puis lâchés dans la nature avant d’être plombés par les fusils des chasseurs. Vous avez dit régulation ?
Renards en voie de destruction
Pour s’assurer qu’un maximum de faisans survivent dans la nature, les gentils chasseurs leur donnent à boire, à manger, leur construisent des petits abris, mais surtout ils posent des pièges destinés à tuer d’autres espèces accusées de s’en prendre à leurs cocottes d’élevage : fouines, martres, pies, corneilles, corbeaux… et surtout renards. Quand les chasseurs disent « agir pour la biodiversité », en réalité ils ne font qu’amputer cette biodiversité de toutes ces espèces indigènes qui la constituent, générant ainsi de sérieuses perturbations à l’équilibre naturel des écosystèmes…
L’Etat, hélas, cède bien trop souvent aux petits caprices du monde cynégétique, et c’est ainsi que notre pauvre goupil, malgré tout ce qu’il apporte de bon aux écosystèmes (charognard, régulateur de campagnols, diminution de la maladie de Lyme, etc.) se retrouve classé bien malgré lui sur la liste des « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » (= ex-nuisibles) dans près de 90 départements !
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Le Calvados en fait partie. Dans ce département de Basse-Normandie, la Fédération de chasse communique en ce début février 2025 sur un programme pluri-annuel de « repeuplement du Faisan » où il est prévu d’introduire dans la nature pas moins de 14 000 oiseaux d’élevage…
Les associations de chasse locales sont vivement invitées à participer à la réussite de ce programme, avec, à la clé, le remboursement de leurs frais. S’ils respectent les trois conditions fixées par leur Fédération, ils pourront même bénéficier de 100% de subvention :
- Réguler les prédateurs (l’accent est mis sur les renards et les corvidés)
- Agrainer son territoire (= nourrir les faisans)
- Aménager son territoire (= créer des zones refuges pour optimiser les chances de survie des oiseaux)
La première condition, qui est un total non-sens écologique, est en fait la première et la seule à être « obligatoire »… Et celle celle qui rapporte le plus (50% de subvention à elle toute seule). Pas de renards tués, pas de faisans remboursés ! C’est dire à quel point les chasseurs nourrissent une haine viscérale à l’égard de cette petite faune autochtone qui fait pourtant la richesse de notre patrimoine naturel local !
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Ecrivez à vos élus !
Il est totalement choquant et inadmissible que l’Etat, pour préserver le loisir macabre et égoïste d’une petite minorité, permette aux chasseurs de détruire à volonté les renards et autres mal-aimés de nos campagnes !
Manifestez votre indignation en interpellant publiquement votre maire et votre député ! (pour trouver les coordonnées des députés, cliquez ici)
Aidez-nous à protéger les renards !
L’ASPAS a de nombreuses victoires à son actif pour la défense des renards et autres soi-disant “nuisibles”. Pour nous aider à poursuivre notre combat devant les tribunaux, vous pouvez faire un don à l’ASPAS. Un grand merci pour votre soutien !
© Photo d’en-tête : Michel Lopez
