Comme à son habitude depuis qu’il est le patron des chasseurs, Willy Schraen nous gratifie sur les réseaux sociaux en ce début d’année 2025 de ses petits vœux progressistes et bienveillants, avec tout le mordant et l’exubérance qu’on lui connaît.
Cette fois encore, le loup en prend pour son grade (d’après lui « son impact sur la biodiversité est réelle » et il entraînerait « clairement la disparition d’autres espèces »… !), mais c’est sa petite phrase sur les « nuisibles » que nous avons choisi d’isoler ici, car elle confirme clairement ce que nous dénonçons depuis toujours :
« Merci, merci à nos piégeurs de maintenir la pression sur les nuisibles. N’en déplaise à tous les petits rigolos de l’écologie qui pensent que les renards se nourrissent de carottes et que la fouine est un oiseau migrateur » (Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, le 31 décembre 2024)
Bien loin d’agir pour toute la biodiversité, comme ils le prétendent dans leur com’ édulcorée , les chasseurs cherchent avant tout à éliminer toute concurrence qui mettrait à mal leur petit loisir macabre… Il s’agit donc pour eux de supprimer un maximum de renards, fouines, martres, belettes et autres trouble-fêtes, toutes et tous accusés (très souvent sans preuves, évidemment !) de manger leurs perdrix, faisans, lapins, lièvres et autres « petits gibiers » dont beaucoup, rappelons-le, sont issus d’élevages pour être relâchés quelques jours avant l’ouverture de la chasse !
Ne leur en déplaise, l’ASPAS ne compte rien lâcher pour les renards et autres soi-disant « nuisibles » cette année et les suivantes ; forts de nos nombreuses victoires en justice pour les renards et les autres « ESOD* » ces dernières décennies, nous allons continuer à nous battre pour la préservation de ces espèces malmenées et de leurs habitats !
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*ESOD : Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts, le nouveau nom attribué aux « nuisibles ». Seule la sémantique change, pas le traitement qu’on leur inflige…
Photo d’en-tête : renard pris dans un piège à lacet, dissimulé dans un tas de fumier © DR
