Samedi 11 octobre 2025, la préfecture du Pas-de-Calais a annoncé dans un communiqué la détection d’un foyer de grippe aviaire dans un élevage de faisans et de perdrix, situé sur la commune rurale de Pihen-lès-Guînes…
Les oiseaux, élevés pour divertir les chasseurs, ont tous été abattus… Un massacre et un début d’épidémie qui aurait pu être évités si ce genre de pratique était interdite en France. Rappelons en effet que des millions d’animaux (faisans, perdrix, canards, lapins, lièvres) sont élevés chaque année dans notre pays en vue d’alimenter les territoires de chasse (en pleine nature ou dans des parcs fermés), où dès l’ouverture de la chasse en septembre les autoproclamés “1ers écolos de France” s’amuseront à les canarder.
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Élevés en captivité et inadaptés à la vie en pleine nature “sauvage”, beaucoup de ces animaux meurent au bout de quelques jours ou quelques semaines, ne sachant ni s’alimenter seuls ni se défendre des prédateurs. C’est d’ailleurs pour optimiser les chances de survie de ce “petit gibier” que les chasseurs font tout pour maintenir les fouines, martres, renards et autres petits carnivores parmi les “ESOD” (”nuisibles”) afin de pouvoir les éliminer à volonté… et que chaque année plusieurs rapaces et autres espèces protégées sont aussi abattus en toute illégalité.
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Lorsqu’ils cherchent à justifier leur loisir, les chasseurs prétextent souvent la lutte contre la propagation des maladies (rage*, tuberculose bovine, échinococcose alvéolaire…), et ce alors les autorités sanitaires (l’ANSES) ne recommandent justement pas cette activité, puisqu’elle est susceptible d’aggraver certaines épidémies (dispersion des animaux, transmission via les chiens).
Bref, la nature se porterait bien mieux, si elle n’était pas vue par certains comme un morbide terrain de jeu…
* la rage a officiellement disparu de France, le siècle dernier, non pas grâce aux chasseurs, mais grâce à une campagne de vaccination massive…

© Photo d’en-tête : Richard Holding

