Appel à braconner les loups : pour l’ASPAS ça ne passe pas

Appel à braconner les loups : pour l’ASPAS ça ne passe pas

canis110Encouragements à tuer des loups et même annonces de primes offertes, les provocations les plus ahurissantes se multiplient de la part d’élus et de représentants agricoles. Avis à ceux qui seraient tentés de jouer les braconniers : le risque est gros. L’ASPAS le rappelle y compris à ceux qui affichent publiquement leur penchant pour l’illégalité :

« J’offre une prime de 2 000 €, de ma poche, à celui qui réussira à le capturer et à me l’amener. Je tiens à préciser que cette récompense n’est valable que sur ma commune. J’invite d’ailleurs les autres maires à faire de même sur leur territoire »
Claude Orbion, maire de Nançois-le-Grance (Meuse), le 03/11/14 dans L’Est Républicain.

loup.23.C.Joulot« On donnera une récompense de 1 000 € au premier loup abattu dans ce département »
Yannick Fialip, président de la FDSEA Haute-Loire, le 20/10/14 devant les caméras de l’Éveil.

« Je vais mettre en place une prime pour les chasseurs de loup […]. L’État devrait établir une prime aux chasseurs qui tueraient l’animal. Ce serait une solution pour l’éradiquer »
Jean Bernard, maire du Devoluy (Hautes-Alpes), le 15/09/14 dans Le Dauphiné Libéré.

« on sait qu’il s’en braconne, et ce n’est pas plus mal.»
Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, le 30/06/14 d’après Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération Paysanne qui le cite le 18/09/14 dans Politis.

« Si le loup risque d’attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire, c’est de prendre le fusil et de tirer (…)»
José Bové, député européen EELV, le 17/07/12 sur Radio Totem.

Sans compter les habituelles banderoles « Mort aux loups » déployées lors des manifestations organisées par des syndicats agricoles…

un-loup-une-balle

L’ASPAS tient à rappeler que la destruction d’une espèce strictement protégée, telle que le loup, est un délit passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende. Les personnes qui auront incité à commettre ce délit seraient alors considérées par le Code pénal, comme complices, et donc passibles des mêmes peines.

L’ASPAS demanderait de surcroît réparation du préjudice subi, tant auprès de l’auteur de la destruction, que des personnes qui l’y auront incité.

Contact presse : Madline Reynaud, directrice de l’ASPAS

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