Qu’un loup soit « prélevé », qu’un renard soit « détruit » ou qu’un chevreuil soit « chassé », cela ne change strictement rien pour l’animal qui, dans les trois cas, est mis à mort… Ces variations sémantiques, utilisées par l’administration, servent simplement à caractériser le cadre légal dans lequel tel ou tel animal a été abattu.
Ainsi, juridiquement, on parle de « destruction », et non de « chasse » pour tout ce qui concerne les missions des lieutenants de louveterie (opérations menées dans le cadre des battues administratives et pouvant consister en des tirs de nuit, du piégeage, ou tout mode d’abattage identifié comme nécessaire pour faire cesser le risque que représenterait l’animal ou l’espèce ciblée) ainsi que l’abattage des « ESOD ».
Le terme « prélèvement », lui, est le terme fréquemment brandi par les autoproclamés « premiers écolos de France » pour tenter d’édulcorer leur macabre loisir et le rendre plus « acceptable »…
Mais là où ça se complique, c’est que le terme « prélèvement » est aussi utilisé par l’administration pour des cas de « destructions » spécifiques de loups : ces « tirs de prélèvement » (TP) s’apparentent à de véritables battues aux loups, où tous les moyens (chiens, rabatteurs, tireurs…) sont bons pour aller débusquer et tuer les loups. Fort heureusement, grâce notamment là aussi aux nombreuses victoires obtenues par l’ASPAS et d’autres ces dernières décennies, le recours aux TP est devenu très rare aujourd’hui.
Vous remarquerez que l’ASPAS, dans ses communications sur la chasse et ses dérives, n’utilise les mots « prélèvement » ou « destruction » que pour les dénoncer et s’en distancer, car il faut bien appeler un chat, un chat : louvetiers comme chasseurs TUENT des animaux.
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Photo d’en-tête © Pierre Gleizes

