Le blaireau, une victime innocente !
Alors que le blaireau est protégé dans de nombreux pays européens (Belgique, Irlande, Pays-Bas, Danemark, Portugal, Espagne, Italie…) car sa présence est le gage d’une nature préservée, il est chassable en France – alors que personne ne le mange – et chassé sans répit neuf mois et demi par an. Le pire étant le déterrage, ou vènerie sous terre.
Les blaireaux endurent des heures de stress, terrorisés au fond de leur terrier, mordus par les chiens – parfois même déchiquetés vivants pour les petits – pendant que les chasseurs creusent pour les atteindre. Ils les extraient brutalement du terrier avec des pinces métalliques qui leur infligent d’atroces blessures. Les blaireaux sont alors exécutés avec un fusil ou une arme blanche.
C’est une pratique cruelle incompatible avec la reconnaissance des animaux comme êtres sensibles.
Le déterrage, barbarie d'un autre temps
À partir de l’ouverture générale de la chasse en septembre, le blaireau est chassé par tir jusqu’à fin février, et déterré jusqu’à mi-janvier. Le déterrage peut être prolongé sur simple volonté du préfet et une période complémentaire de chasse peut être autorisée par arrêté préfectoral dès le 15 mai, période où les blairelles s’occupent encore de leurs petits, incapables de se nourrir seuls et extrêmement vulnérables.