Devant l’opposition massive exprimée par les citoyens et les scientifiques du CNPN, le ministère de l’Ecologie a décidé d’abandonner son projet de modification du décret “portant diverses dispositions relatives aux mesures de protection des espèces animales non domestiques et végétales non cultivées”. Un abandon bienvenu mais qui n’affecte toutefois pas, a priori, le projet d’arrêté visant à retirer le loup des mammifères protégés de France…
Profiter de l’abaissement de la protection du loup en Europe pour anticiper celui des ours, castors, vautours et autres joyaux de notre biodiversité… Telle était, nous le redoutions, la visée malicieuse du projet de décret dévoilé par le gouvernement français en octobre dernier et contre lequel l’ASPAS vous avait invités à vous opposer en masse.
Bonne nouvelle : sous la pression citoyenne (89 % d’avis défavorables !) et l’opposition unanime du CNPN, le ministère a tout bonnement décidé d’abandonner ce projet. Nous nous étions déjà réjouis, au terme de la consultation publique, de l’écrasante opposition à ce projet terrifiant, sans nous douter que le Ministère en tiendrait finalement compte dans sa décision finale !
Cette petite victoire est d’autant plus savoureuse qu’il est extrêmement rare que l’État prenne en compte les avis des citoyens déposés dans le cadre des consultations publiques (idem pour celui des scientifiques…). Un beau cadeau de fin d’année qui est bien la preuve qu’il ne faut jamais rien lâcher !
Hélas, il n’est pas garanti que l’abandon de ce décret ait une quelconque incidence sur la politique anti-loup du gouvernement…
L’autre projet diabolique contre lequel nous avons aussi alerté – un arrêté qui retire officiellement le loup des mammifères protégés de France – n’a quant à lui pas encore été publié. Là aussi, la fronde citoyenne a été massive (merci pour vos nombreuses contributions à la consultation publique !) et l’avis du CNPN tout aussi critique (rejet à l’unanimité !).
Pourtant, un communiqué du ministère de l’Écologie publié le 26 décembre annonce une “simplification de la régulation” du loup effective à partir du 1er janvier 2026, comme si tout était déjà plié…
Nous en saurons plus dans les jours à venir. Quoi qu’il en soit, comptez sur l’ASPAS pour poursuivre en 2026 son combat devant la justice et auprès des pouvoirs publics.
Puisse venir le jour où l’État écoutera systématiquement les scientifiques et abandonnera sa politique de destruction massive ! Vivent les solutions non létales et une cohabitation sereine et apaisée avec le grand prédateur, si précieux pour l’avenir de nos forêts !
Photo d’en-tête © R. Holding

