Ensemble, créons le premier sanctuaire d’ongulés sauvages !  

Déjà sauvés de la chasse en enclos en 2019, certains des animaux présents dans la partie pourtant toujours clôturée de Vercors Vie Sauvage sont aujourd’hui sous la coupe d’un arrêté préfectoral d’abattage. L’ASPAS a trouvé la solution – juridique encore une fois – pour les sauver, ce qui permettra dans un second temps de rendre 170 hectares supplémentaires en libre évolution à Vercors Vie Sauvage. Mais pourquoi donc faire un enclos dans l’enclos ? Cette question revient souvent et a même questionné jusqu’au conseil d’administration et salariés de l’ASPAS. On vous dit tout de ce projet fou dans les quelques lignes qui suivent  

Découvrez la vidéo de présentation du sanctuaire : 

Outre une partie élevage pour tuer in situ, les anciens gérants du site avaient fait importer dans l’enclos de Valfanjouse (site renommé Vercors Vie Sauvage après le rachat par l’ASPAS pour la partie labellisée en Réserve de Vie Sauvage®) des espèces exotiques envahissantes (EEE), à une époque où la loi française l’autorisait encore (et interdite depuis 2021). C’est sur ces espèces que planent aujourd’hui un risque d’abattage à cause de ce statut d’EEE et du risque d’hybridation qui en découle, notamment pour les cerfs sika.  

 

Quand l’ASPAS a racheté le domaine, fin 2019, la clôture était assez vétuste, avec un risque d’échappée non nul, malgré toutes nos tentatives de remise en état avec de courageux bénévoles. Compte tenu de sa longueur totale (12 km), de certaines zones d’accès particulièrement accidentées, et de la météo parfois rude, notre constat est que la remise et son maintien en l’état, en intégralité, demanderait un coût humain et financier exorbitant. Or l’objectif final de l’ASPAS est justement de pouvoir faire tomber toutes ces clôtures, quand cela sera possible, pour rendre tout cet espace à une nature libre et à toute la faune sauvage locale.   

 

L’ASPAS, avec le sanctuaire, formule et met en œuvre une réponse juridique en se proposant d’isoler ces animaux classifiés EEE, ainsi que les sangliers dont aucun centre n’a voulu et ne voudra prendre la charge. Rappelons qu’une opération hors norme de stérilisation a été menée avec succès jusqu’à l’hiver 2022, pour éviter la surpopulation au sein de l’enclos, et donc celle-ci au sein des deux futurs espaces à créer, l’un pour les cervidés l’autre pour les sangliers, pour une superficie totale de 30 hectares et 100 animaux environ.   

 

Défini par l’article L413-1-1 du Code de l’environnement, via la loi n°2021-1539 du 30 novembre 2021 (dit Loi Dombreval), un sanctuaire est un établissement à but non lucratif accueillant des animaux d’espèces non domestiques, captifs ou ayant été captifs. Nous avons fait en sorte de penser ce lieu pour les animaux : zone boisée pour les cervidés ; souille pour les sangliers… Leur bien-être et leur sécurité sont au cœur du projet. Nous répondrons par la même occasion aux exigences réglementaires de « canalisation/sécurisation » des individus.   

 

Enfin – et surtout ! -, cela nous permettra de déclasser l’actuel enclos de chasse et conférer à ce lieu un nouveau statut juridique. En clair, créer un sanctuaire nous permettra de mettre plus rapidement un terme à l’ancien enclos de chasse !!! 

 

Ce projet intègre donc logiquement notre cagnotte 1 million pour la Libre Evolution, lancée début 2023, aux cotés de projets tels que le lancement des Havres de Vie Sauvages et de nos futures acquisitions. Près de 1000 personnes ont déjà participé à cet appel, et vous êtes vous prêt à #SauvezBibiche ?!  

 

Nous sommes tout à fait conscients que l’investissement peut apparaître comme conséquent au regard de la vie de ces quelques 100 animaux. Il nous est donc important de souligner que, pour des raisons éthiques, et par respect de toutes les sensibilités qui soutiennent les combats de l’ASPAS, il n’était pas concevable pour une ONG de protection des animaux sauvages de céder à une menace d’abattage injuste et injustifiée.   

Si nous visons à redonner sa place à la vie sauvage, dans une nature laissée en libre évolution, nous luttons également depuis plus de 40 ans contre les pratiques les plus cruelles de la chasse, notamment celle qui consiste à traquer et à massacrer des animaux maintenus en captivité. Et même si, pour des raisons administratives, ces animaux ne pourront peut-être jamais retrouver leur pleine liberté, au moins ils seront épargnés des fusils et auront la garantie de vivre dans ce lieu paisiblement jusqu’à leur mort naturelle.   

 

Il est aussi important de rappeler que le projet Vercors Vie Sauvage porté par l’ASPAS est une première en France : jamais une association n’avait tenté de démanteler un enclos de chasse grandeur nature ! L’union fait la force ! Aussi L’ASPAS sait s’appuyer sur son expérience et expertise juridique pour travailler à la fin de la cruelle pratique de chasse en enclos (cf notre participation à la proposition de loi sur l’engrillagement). Et met en œuvre directement, au travers de ce vaste projet de Vercors Vie Sauvage, au sein duquel nous pensons et espérons que l’aboutissement du sanctuaire servira à d’autres. Cette solution est certes onéreuse, mais pionnière, et si elle venait à être redéployée alors les bénéfices sur le plan politique, environnemental et sociétal dépasseront largement en terme d’impact les sommes engagées. 

Vous êtes convaincus par ce projet ? Soutenez-nous !

Vous êtes convaincus et vous souhaitez nous aider et participer au projet ? Par ici sur notre cagnotte 1 million pour la libre Evolution

Vous aussi êtes tombés sous le charme de Bibiche ou Poséidon ; partagez au maximum la cagnotte autour de vous et pour les plus connectés d’entre vous, rendez-vous sur notre nouvelle chaine Tiktok pour suivre leurs aventures pendant tout l’été !! 

Des questions sur le sanctuaire ? Nos réponses !

Qu’est-ce qu’un sanctuaire ?  

Défini par l’article L413-1-1 du Code de l’environnementvia la loi n°2021-1539 du 30 novembre 2021 (dit Loi Dombreval), un sanctuaire est un établissement à but non lucratif accueillant des animaux d’espèces non domestiques, captifs ou ayant été captifs, ayant fait l’objet d’un acte de saisie ou de confiscation, trouvés abandonnés ou placés volontairement par leur propriétaire qui a souhaité s’en dessaisir.  

 

Cet établissement doit faire l’objet d’une autorisation d’ouverture auprès de la Préfecture et doit présenter un capacitaire, responsable de la gestion du site et des animaux présents.  

 

Défini par l’article L413-1-1 du Code de l’environnementvia la loi n°2021-1539 du 30 novembre 2021 (dit Loi Dombreval), un sanctuaire est un établissement à but non lucratif accueillant des animaux d’espèces non domestiques, captifs ou ayant été captifs, ayant fait l’objet d’un acte de saisie ou de confiscation, trouvés abandonnés ou placés volontairement par leur propriétaire qui a souhaité s’en dessaisir.  

 

Cet établissement doit faire l’objet d’une autorisation d’ouverture auprès de la Préfecture et doit présenter un capacitaire, responsable de la gestion du site et des animaux présents.   

 

Sur le site de Vercors Vie Sauvage, le sanctuaire se composera de deux parties : une  pour les cervidés (cerfs) l’autre pour les sangliers. Dans les grandes lignes il s’agit de deux espaces clos et sécurisés au sein desquels seront placés les animaux rescapés de l’ancien enclos de chasse racheté par l’ASPAS fin 2019. Il y seront nourris et soignés jusqu’à leur belle mort. Pas de reproduction, pas de lucrativité, simplement de la tranquillité ! Ce sanctuaire doit permettre aux animaux d’exprimer leurs comportements naturels : la notion de bien-être animal est primordiale. 

Le Sanctuaire est-il une RVS ? 

Non, un sanctuaire est par définition un établissement, une organisation, se composant d’enclos, de bâtiments, etc. Le sanctuaire ne sera jamais une Réserve de Vie Sauvage. Cependant, les parcelles adjacentes composant l’ancien enclos de chasse, pourront quand elles, rapidement s’ajoutées à la RVS Vercors Vie Sauvage, se composant déjà de 290 hectares. La première étape consiste donc, grâce au sanctuaire, à faire tomber les clôtures de l’ancien enclos de chasse pour augmenter la surface de nature laissée en libre évolution !  

A terme, l’objectif est donc de libérer le maximum de surfaces acquises et atteindre pas moins de 460 hectares labelisés RVS dans le Vercors. 

Quelle différence entre un sanctuaire et un centre de soins pour la faune sauvage ?  

Le sanctuaire se différencie du Centre de Soins pour la Faune Sauvage (CSFS) par son but et ses modalités d’accueil : un CSFS prend en charge la faune sauvage en détresse le temps des soins et de la réhabilitation, l’objectif étant ensuite la réintroduction dans le milieu naturel.   

Le sanctuaire, quant à lui, aura pour objectif de garantir aux animaux une vie de tranquillité, sans aucune menace d’abattage. Sur Vercors Vie Sauvage, aucun animal autre que ceux de l’ancien enclos de chasse ne sera placé dans le sanctuaire. Pour des raisons administratives, aucun animal présent dans le sanctuaire ne pourra être réintroduit dans le milieu naturel ; tous y resteront, bien soignés, jusqu’à leur mort naturelle.

Pourquoi déplacer certaines espèces de l’ancien enclos de chasse dans un sanctuaire de plus petite surface ? 

Les anciens gérants du site avaient importé dans l’enclos de Valfanjouse des espèces exotiques envahissantes (EEE), à une époque où la loi française l’autorisait encore. Une loi a mis fin à cette pratique en 2021.  C’est sur ces espèces que planent aujourd’hui un risque d’abattage, notamment les cerfs sika. 

Quand l’ASPAS a racheté le domaine de Valfanjouse, fin 2019, la clôture était assez vétuste, avec le risque que des animaux s’en échappent. Compte tenu de sa longueur totale (12 km), la remise en état intégrale demanderait un coût humain et financier bien trop important. Or l’objectif final de l’ASPAS est justement de pouvoir faire tomber toutes les clôtures, quand cela sera possible, pour rendre tout cet espace à une nature libre et sauvage, sans contraintes aucune.  

Avec le sanctuaire, la clôture sera parfaitement neuve et pensée pour les animaux et leur sécurité. Il sera plus facile d’en faire le tour, plusieurs fois par jour, et de relever toutes les caméras de surveillance plus régulièrement. Nous répondrons ainsi aux exigences réglementaires de « canalisation/sécurisation » des individus. 

Enfin – et surtout ! -, cela nous permettra de déclasser l’actuel enclos de chasse et conférer à ce lieu un nouveau statut juridique. En clair, créer un sanctuaire nous permettra de mettre plus rapidement un terme à l’ancien enclos de chasse.

Quels animaux sont présents dans le sanctuaire ? 

Une partie du sanctuaire sera occupée par les cerfs (34 sikas et 33 élaphes) dont les mâles ont tous été stérilisés. L’autre partie est réservée aux sangliers (environ 30 individus, tous stérilisés) pour lesquels nous n’avons pas trouvé de solution de replacement et qu’il nous est interdit de relâcher dans la nature. 

Concernant les daims, enfin,  nous avons toujours bon espoir de replacer la population restante dans des parcs ou refuges, où ils pourront continuer leur vie à l’abri des fusils, comme ceux que nous avons déjà pu transférer aux Chambaran, en Isère.  

Qui va s’occuper des animaux du sanctuaire ?  

Deux gardes / techniciens animaliers qui vivent sur site veilleront au bon fonctionnement du sanctuaire et s’occuperont des animaux (surveillance et entretien des clôtures, gestion des fournitures, nourrissage, gestion des caméras, etc.) , sous la supervision du capacitaire du site (et aussi vétérinaire) qui viendra sur site régulièrement.   

Pourrez-vous accueillir des individus venant de l’extérieur dans le sanctuaire ? 

Non, le sanctuaire n’a pas vocation à accueillir des animaux venant de l’extérieur,pour des questions de « surpopulation » et/ou pour éviter des « mésententes » entre individus. Comme vu dans la définition du sanctuaire, celui-ci n’a pas vocation ni de refuge ni de centre de soins.  

Avez-vous une limite maximale de détention d’individus dans le sanctuaire ? 

Légalement aucune limite n’est fixée, mais nous plaçons le bien-être animal au cœur de nos préoccupations, c’est pourquoi, en plus de la zone choisie pour construire les clôtures du sanctuaire (zones de fréquentations habituelles des espèces visées), la surface a été pensée pour satisfaire aux besoins biologiques de chaque individu et a été validé par la vétérinaire référente du projet, ainsi que par les services de l’Etat. 

Puis-je venir visiter le sanctuaire ?  

Non, le sanctuaire est totalement fermé au public pour des raisons de sécurité et pour garantir la tranquillité des animaux. Nous en donnerons en revanche régulièrement des nouvelles dans notre magazine Goupil et sur nos réseaux sociaux ! 

Qui va financer le sanctuaire et son entretien ? 

À l’image des autres projets portés et mis en place par notre association, le sanctuaire devrait voir le jour et continuer d’exister exclusivement grâce aux dons privés ! Notre cagnotte participative « 1 million pour la libre évolution » inclue le projet du sanctuaire, sachant que plus vite on trouvera une solution acceptable pour les animaux de l’ancien enclos de chasse, plus vite on pourra faire tomber les 12 km de clôture existantes et passer les 170 hectares en libre évolution ! 

L’entretien se fera aussi sur les ressources de l’ASPAS, grâce à de généreux mécènes et fondations sensibles à la cause animale et à ce projet en particulier. 

Pourquoi ne pas laisser abattre les animaux au regard du coût engendré ?  

Pour des raisons éthiques, et par respect de toutes les sensibilités qui soutiennent les combats de l’ASPAS, il n’est pas concevable pour une ONG de protection des animaux sauvages de céder à une menace d’abattage injuste et injustifiée. Si nous visons à redonner sa place à la vie sauvage, dans une nature laissée en libre évolution, nous luttons également depuis plus de 40 ans contre les pratiques les plus cruelles de la chasse, notamment celle qui consiste à traquer et à massacrer des animaux maintenus en captivité.

En rachetant l’ancien enclos de chasse de Valfanjouse grâce au soutien de milliers de donateurs, notre objectif était bien double : protéger un vaste espace en libre-évolution tout en sauvant un maximum d’animaux. Même si, pour des raisons administratives, ces animaux ne pourront peut-être jamais retrouver leur pleine liberté, au moins ils seront épargnés des fusils et auront la garantie de vivre jusqu’à leur  mort naturelle. 

Il est aussi important de rappeler que le projet Vercors Vie Sauvage porté par l’ASPAS est une première en France : jamais une association n’avait tenté de démanteler un enclos de chasse ! Toute cette entreprise est une vaste expérimentation grandeur nature, qui servira, nous l’espérons, à d’autres. La solution du sanctuaire est certes onéreuse, mais pionnière, et si elle est redéployée alors les bénéfices sur le plan politique, environnemental et sociétal dépasseront largement en terme d’impact les sommes investies. 

Que va devenir le sanctuaire une fois que les animaux auront disparu ?   

Comme nous l’indiquions, le sanctuaire n’accueillera pas d’autres animaux autres que ceux de l’ancien enclos de chasse de Valfanjouse. Aucune reproduction ne sera possible, les mâles étant stérilisés, la population devrait donc finir par s’éteindre naturellement. Lorsqu’il n’y aura plus d’animaux, le sanctuaire pourra être démantelé. 

Les 30 hectares occupés par le sanctuaire pourront alors être ajoutés à la Réserve en libre évolution, comme le prévoit le projet initial VercorsVie Sauvage de 2019, et pour lequel ont contribué des milliers de généreux donateurs.

... et pour aller encore plus loin

Ecoutez la longue intervention de Blanche Bos, de l’ASPAS, au micro de Stan B. sur la chaîne “Desertion” qui revient longuement sur tous les enjeux autour de ce projet unique en France (début vers 9 minutes 30) 

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